Un Centre dédié à la recherche sur André Gide

Le Centre d’Études Gidiennes a vocation à coordonner l'activité scientifique autour de Gide, diffuser les informations relatives aux manifestations gidiennes et à rendre visibles et accessibles les études qui lui sont consacrées.
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Centre d’études gidiennes Bureau 49, bâtiment A UFR Arts, lettres et langues Université de Lorraine Île du Saulcy F-57045 Metz cedex 01

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Stephanie Bertrand Jean-Michel Wittmann
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Vous trouverez en bas de cette page plusieurs ressources critiques en ligne. Elles figurent en couleur.

 

Alblas Anton, « L'écriture des lieux, les lieux de l'écriture. », Bulletin des Amis d'André Gide, n° 146, avril 2005, p. 213-230.

Cancalon Elaine, « L'écriture gidienne, ou comment mettre la musique sous-rature. », Bulletin des Amis d'André Gide, n°109, janvier 1996, p. 9-14.

Djenadi Flora, « Autobiographie/ autofiction. Deux exemples de réécriture de soi. », Bulletin des Amis d’André Gide, n°152, octobre 2006, p. 595-604.

Ferguson Samuel, « La figure de l'auteur, "image véritable". », Bulletin des Amis d'André Gide, n°199/200, automne 2018, p. 33-48.

Gide André, « Les deux cortèges. », Bulletin des Amis d'André Gide, n°197/198, printemps 2018, p. 47-54.

Goulet Alain, « Colloque de Cerisy : l'écriture d'André Gide », Bulletin des Amis d'André Gide, n°112, octobre 1996, p. 413-414.

Goulet Alain, « Une source de l'écriture théâtrale de Gide. », Bulletin des Amis d’André Gide, n°197/198, printemps 2018, p. 147-156.

Goulet Alain, « Du recours de Gide aux images. », Bulletin des Amis d'André Gide, n°199/200, automne 2018, p. 111-130.

Le Bras Yvon, « Musique et écriture dans La Symphonie pastorale », Bulletin des Amis d'André Gide, n°109, janvier 1996, p. 41-46.

Ligier Christine, « La marche vers le roman. », Bulletin des Amis d'André Gide, n°195/196, automne 2017, p. 17-32.

Masson Pierre, « Colloque de Cerisy : l'écriture d'André Gide. Bilan. », Bulletin des Amis d'André Gide, n°112, octobre 1996, p. 414-417.

Masson Pierre, « Écriture/ réécriture de soi. Variation sur quelques scènes capitales. », Bulletin des Amis d’André Gide, n°153, janvier 2007, p. 33-48.

Pérez Castañeda Rosa-Maria, « La fonction thérapeutique de l'écriture de Gide », Bulletin des Amis d'André Gide, n°131/132, juillet-octobre 2001, p. 399-405.

Prévost Jean-Pierre, « André Gide et la graphologie. », Bulletin des Amis d'André Gide, n°190/191, automne 2016, p. 75-88.

Saggiomo Carmen, « André Gide, être en dialogue. Le corps de l'écriture dans sa permanente résurrection. », Bulletin des Amis d'André Gide, n° 168, octobre 2010 p. 429-464.

Walker David H., « Dimension morale et roman d'apprentissage. », Bulletin des Amis d'André Gide, n°195/196, automne 2017, p. 33-44.

Wolfman Yaffa, « L'Ecriture face à la dictature et au racisme dans l'oeuvre d'André Gide. », Bulletin des Amis d'André Gide, n°101, janvier 1994, p. 103-112.

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Lachasse Pierre, « El Hadj ou la démystification », Bulletin des Amis d'André Gide, n° 71, juillet 1986, p.33-44.

Van Tuyl Jocelyn, « Figuration du voyage dans El Hadj », Bulletin des Amis d'André Gide, n° 128, octobre 2000, p.481-494.

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Dodille Norbert, « Gide ou la Révolution », Bulletin des Amis d'André Gide, n°85, janvier 1990, p. 93-107.

Ihring Peter, « André Gide, son image de l'Allemagne et le nationalisme français entre 1900 et 1918 », Bulletin des Amis d'André Gide, n°114/115, avril-juillet 1997, p. 269-82.

Jurt Joseph, « "Les deux plus grands écrivains engagés que je connaisse..." : Gide et Bernanos. », Bulletin des Amis d'André Gide, n°94, avril 1992, p. 187-207.

Teroni Sandra, « Le Clerc militant. », Bulletin des Amis d’André Gide, n°153, janvier 2007, p. 91-110.

Wolfman Yaffa, « L'Ecriture face à la dictature et au racisme dans l'oeuvre d'André Gide », Bulletin des Amis d'André Gide, n°101, janvier 1994, p. 103-12.

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Jayed Abdelkhaleq, « L'espace de l'ennui ou l'ennui de l'espace ? », Bulletin des Amis d'André Gide, n°118, avril 1998, p. 207-227.

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Bibliographie raisonnée

Legrand Justine, « Composition et aveux dans Et nunc manet in te », Bulletin des amis d'André Gide, n°172, octobre 2011, p. 475-484.

Ligier Christine, « Et nunc manet in te, l'hommage dérouté », Bulletin des Amis d'André Gide, nos 193-194, printemps 2017, p. 10- 32.

Méron Évelyne, « Vie privée, vie publique. Gide l'heure des bilans. », Bulletin des Amis d'André Gide, n° 131-132, juillet-octobre 2001.

 

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Dethurens Pascal, « Gide et la question européenne », Bulletin des Amis d'André Gide, n°85, janvier 1990, p. 109-126.

Duboile Christophe, « L'Avenir de l'Europe ou la pensée européenne d'un moraliste moderne dans l'entre-deux-guerres. », Bulletin des Amis d'André Gide, n°193/194, automne 2016, p. 45-74.

Durlet Romain, « André Gide, voyageur, européen, ami des Mayrisch », Bulletin des Amis d'André Gide, n°106, avril 1995, p. 309-317.

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Marty Éric, « À propos de l'article de Pierre Masson sur L'Écriture du jour », Bulletin des Amis d'André Gide, n° 68, octobre 1985, p.62-67.

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On parle peu de  L’École des femmes, cet « insupportable petit roman », disait Gide, qui le détournait de problèmes plus grands et plus neufs : « c’est la nécessité intérieure d’écrire ce roman que je ne sens pas », note la Petite Dame. Publié en 1929 d’abord en anglais dans la revue Forum puis dans La N. R. F., ce texte est une commande très novatrice dans son thème et ses enjeux, mais pour laquelle Gide semble renouer avec des formes et des techniques d’écriture qu’il pratiquait avant Les Faux-Monnayeurs : le livre se présente comme un journal, constitué de deux strates de rédaction, à vingt ans d’écart, dans le même cahier, puis d’un épilogue. Il retrouve une structure de journal en deux cahiers proche de La Symphonie pastorale.

     La première partie du journal propose le récit que fait la jeune Éveline, nouvelle Agnès, de sa rencontre avec Robert, ce faux jeune premier et barbon d’avance, et de leurs fiançailles. Gide y déploie une écriture virtuose qui appelle du lecteur plusieurs opérations simultanées : lire le journal d’ Éveline comme un document naïf sur la vie bourgeoise ; lire le ridicule de Robert derrière les éloges naïfs que la jeune fille fait de sa personne et de ses paroles.

      Dans ce théâtre indirect formé par cette série de scènes développées depuis un point de vue unique que sont les entrées de journal, Gide propose à travers Éveline l’histoire d’une rencontre et l’histoire d’une écriture. Pour l’intrigue, il expose les passages obligés de l’amour bourgeois : comment Éveline rencontre Robert à Florence à demi à l’insu du père ; la demande en mariage ; les préparatifs et la recomposition des relations familiales et amicales. Plus fortement, Gide rend manifeste le caractère apolitique et soumis du discours des jeunes filles : de vifs débats sur l’affaire Dreyfus ou l’Église sont réduits par le jeune fille à des scènes comiques ou à de bons sentiments vides ; le catholique – Robert – comme le positiviste – Marchant – s’accordent pour cantonner les femmes aux arts d’agrément ; elles renoncent même au piano pour se consacrer au mariage, qui prend l’importance d’une vocation. Mais simultanément, la première partie est l’histoire du carnet même qu’on lit : Robert a proposé que les deux promis écrivent parallèlement leur journal et que le dernier vivant lise post mortem celui de l’autre ; mais Robert n’écrit pas le sien et lit celui de sa femme : l’accès des femmes à l’écriture personnelle est soumis à un projet de contrôle, et devient l’occasion d’un viol métaphorique qui désenchante l’amour même.

     La seconde partie met en scène vingt ans plus tard une Éveline consciente des défauts de son mari comme des qualités de son écriture : l’affranchissement de l’épouse par l’école (elle suit le programme de sa fille lycéenne) et la lecture des classiques nourrissent la remise en cause de la tutelle maritale et, par extension, celle de l’église. Écrire, c’est alors déceler, détailler, posséder l’inauthenticité de l’autre – le mari faible, l’homme dominant, le catholique croyant au progrès moral par l’imitation des apparences de la vertu. Cette comédie suscitée par l’écriture diariste est désormais pleinement voulue par Éveline ; elle déploie là encore une intrigue, celle de l’impossible divorce : incapable de formuler à son mari ce qui les sépare, cédant devant ses derniers traits d’authenticité, Éveline choisit le sacrifice et va mourir en 1916 en se mettant au service des malades contagieux dans un hôpital de l’arrière, laissant aux hommes les titres illusoires de gloire des décorations et offrant un exemple d’authentique dévouement.

François Bompaire

Bibliographie raisonnée

Édition

L’École des femmes, éd. de David H. Walker, in Romans et récits. Œuvres lyriques et dramatiques, vol. II, Paris, Gallimard, coll. Bibliothèque de la Pléiade, 2009.

Études critiques

Di Bernardini Gian Luigi, « Un contrat de lecture qui n'en est pas un. Le cas de L'École des femmes. », Bulletin des Amis d'André Gide, n°167, juillet 2010, p. 295-310.

Hutchinson Hilary, « L'École des femmes, Robert, Genevièvre : tryptique à thèse ? », Bulletin des Amis d'André Gide, n° 110-111, avril-juillet 1996, p.191-211.

Marty Éric, « L’École des femmes », in Robert Edmonde (éd.), Texte et théâtralité, mélanges offerts à Jean Claude, Nancy, Presses Universitaires de Nancy, 2000.

Métayer Bernard, « Gide travesti (L'École des femmes, adaptation de Christiane Marchewska) », Bulletin des Amis d'André Gide, n°70, avril 1986, p.100-102.

Oliver Andrew, « Lecteur, lecture, lectrice : le Journal d'Éveline dans L'École des femmes d'André Gide », Bulletin des Amis d'André Gide, n°82-83, avril-juillet 1989, p.231-241.

Walker David H., « Notice de L’École des femmes », in Romans et récits. Œuvres lyriques et dramatiques, vol. II, Paris, Gallimard, coll. Bibliothèque de la Pléiade, 2009, p. 1259-1271.

Wittmann Jean-Michel, « De l’individualisme au féminisme. La question de la minorité dans la trilogie de L’École des femmes », in Wittmann Jean-Michel (éd.), Gide ou l’identité en question, Paris, Classiques Garnier, 2017, p. 185-196.

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Le site du CEG a été réalisé grâce au soutien de la Fondation Catherine Gide, avec la participation de l’Association des Amis d’André Gide. Il a été réalisé en partenariat avec Martine Sagaert, responsable du site originel andre-gide.fr, créé en 2006 avec des étudiant.e.s de l'I.U.T. des Métiers du Livre de Bordeaux.