et Jean-Michel Wittmann (Université de Lorraine)
le 31 octobre 2018 à Caserte (Università degli studi della Campania, Italie).
Du 10 au 11 novembre 2022, a eu lieu à Québec, à la Maison de la littérature, un colloque consacré à "André Gide et les femmes", organisé par Stéphanie Bertrand, Patrick Bergeron et François Ouellet.
Voici le programme complet des deux journées de colloque.
(Les *** signalent des interventions en visio-conférences)
Jeudi 10 novembre 2022
9h00-9h15 : accueil.
9h15-9h35 : mot de bienvenue.
Présidente de séance : Stéphanie Bertrand.
Gide féministe ?
9h35-10h10 : Pierre Masson, Le corps de la femme, avatars d’un refoulement ***
10h10-10h35 : Jean-Michel Wittmann, Le féminisme obscur d’André Gide ***
Représentations féminines 1
11h00-11h35 : Evodie Lenou Maku, La représentation de la femme africaine dans Voyage au Congo d’André Gide ***
11h35-12h10 : Elena Chashchina, La reine du drame : les personnages féminins dans Le Roi Candaule, Saül, Œdipe d’André Gide ***
Président de séance : François Ouellet.
Les femmes dans la vie de Gide
14h10-14h45 : Maja Vukusic Zorica, « À la galope et à la diable » : la mère et la lettre
14h45-15h20 : Evelyne Méron, Mais que lui trouvaient-elles donc ?
15h20-15h55 : Patrick Bergeron, André Gide et la « chère amie des livres »
Vendredi 11 novembre 2022
Président de séance : Patrick Bergeron.
Echanges de Gide avec des intellectuelles
9h00-9h35 : Frank Lestringant, André Gide et Édith Wharton, de la Grande Guerre aux décades de Pontigny ***
9h35-10h10 : Martine Sagaert, Victoria Ocampo et André Gide, à la croisée des routes ***
Féminité et langage
10h35-11h10 : Jean-Christophe Corrado, « Efféminement aucun, de part ni d’autre » : Gide et les garçons sensibles ***
11h10-11h45 : Stéphanie Bertrand, André Gide et le langage des femmes
Président de séance : Yan Hamel.
Représentations féminines 2
13h45-14h20 : Jocelyn Van Tuyl, Libérée, effacée : le cas de la jeune Hollandaise dans le manuscrit des Faux-monnayeurs
14h20-14h55 : Halia Koo, La femme gidienne, ange de vertu ou mangeuse d’hommes : d’André Walter à Corydon
14h55-15h30 : François Ouellet, Relire Gide du coin de l’œil
15h30 : Mot de conclusion.
Du 27 juin au 2 juillet 2022, à la fondation des Treilles (Var), a eu lieu un colloque consacré à « La Belle époque de la critique : stratégies d'écriture et positionnement dans le champ littéraire, de Barrès à Gide », organisé par Stéphanie Bertrand et Pierre Masson. La manifestation, initialement programmée en juillet 2020, a été reportée à l'été 2022 en raison de la crise sanitaire.
Vous pouvez consulter ici l'argumentaire du colloque.
Voici quelques-unes des communications qui ont été consacrées partiellement ou totalement à Gide :
- Stéphanie Bertrand, « La critique comme (més-)apprentissage de l'écriture littéraire, de Barrès à Gide »
- François Bompaire, « Un dialogue de dialogues : Barrès, Blum, Gide et les interviews feintes »
- Pierre Masson, « Une campagne critique d'André Gide : 1909-1910 »
- Peter Schnyder, « Les écrits critiques ont-ils une date de péremption ? Pour un réexamen de la critique gidienne »
- Jean-Michel Wittmann, « Gide, un critique sans autorité ? »
Vous pouvez visualiser le programme complet ici.
Comme chaque année, le congrès de la MLA a accueilli une session consacrée à l'oeuvre d'André Gide. Elle a été cette année à "André Gide et ses critiques".
Modern Language Association Convention 2022
Session 208. André Gide et ses critiques / Gide and His Critics
Vendredi 7 janvier, 8h30-9h45
Présentations
1. ‘Il y a des potaches qui digèrent mal André Gide’: Reading, Writing, and Responsibility in the J3 Affair (1948–51), Ian Curtis (Kenyon College)
2. An Intriguing Triangle of Critique and Interpretation: Bonnefoy, Gide, and Shakespeare, Pamela Antonia Genova (University of Oklahoma)
3. L’évolution des sentiments de Malraux vis-à-vis de Gide, Martine H. Benjamin (Princeton University)
4. Propos de Pierre Herbart sur André Gide : Attaque ou défense ?, Christine Armstrong (Denison University)
Présidence
Christine Armstrong (Denison University)
Avec le soutien de l'Association des Amis d’André Gide
Journée d’étude
« André Gide et l’idée d’ascétisme », 24 juin 2021
organisée par Stéphanie Bertrand à l'Université de Lorraine, Metz, site du Saulcy, salle Ferrari
Argumentaire de la journée d'étude
A partir de 9h Accueil
9h30 Ouverture (Elena Di Pede)
Introduction (Stéphanie Bertrand)
Présidence de séance : Jean-Michel Wittmann
9h45 Anthony Feneuil, Université de Lorraine, « Le protestantisme et les ambiguïtés de l’ascétisme à l’époque de Gide »
10h25 Pierre Masson, Université de Nantes, « Nietzsche, Gide et ses amis. L’ascétisme en débat autour de 1900 »
11h05-11h15 Pause
11h15 Paola Codazzi, Université de Haute-Alsace, « Portrait de Gide en jeune ascète ? Lectures croisées des Correspondances »
12h Déjeuner
Présidence de séance : Christine Armstrong
14h François Bompaire, CPGE de la Cité scolaire Gambetta-Carnot (Arras), « De Polders à Paludes : Gide, Goethe et la poésie persane ou l’œuvre comme ascèse sans dieu »
14h40 Stéphanie Bertrand, Université de Lorraine, « La quête d’un “style ascétique”, de l’éthique à la spiritualité »
15h20-15h30 Pause
15h30 Diana Lefter, Université de Pitesti (Roumanie) – en visioconférence
16h10 Conclusions
jeudi 28 novembre
Journée d'étude Marcel Proust – André Gide
Mairie du 11ème
9h45 : Introduction par Martine Debieuvre, 1ère adjointe au maire du 11ème, Jean-Pierre Prévost, de l'Association des Amis d'André Gide, et Jérôme Bastianelli, président de la Société des Amis de Marcel Proust
10h : Les hôtels de Marcel Proust Par Jacques Letertre, président de la Société des hôtels.
10h30 : André Gide et Marcel Proust : l’amitié difficile Par Pierre Masson, Professeur émérite de l’Université de Nantes.
11h15 : Gide et Cocteau Par Frank Lestringant, Professeur émérite de l'Université Paris-Sorbonne.
14h15 : Un petit air de famille Film de Jean-Pierre Prévost, réalisateur et scénariste pour le cinéma et la télévision.
15h00 : Proust et la Nouvelle Revue Française Par Luc Fraisse, Professeur à l’Université de Strasbourg et critique littéraire
15h30 : La mode chez Marcel Proust Par Garance Mazelier, élève de l'École Normale Supérieure
16h15 : André Gide et le piano de Frédéric Chopin Par Gérard Sutton, enseignant au C.R.R de Saint-Maur-des-Fossés et à la Schola Cantorum de Paris
16h45 : Marcel Proust et John Ruskin à la cathédrale d'Amiens Par Jérôme Bastianelli
18h : concert avec Ninon Hannecart-Segal, pianiste Oeuvres de Frédéric Chopin et Reynaldo Hahn
Comme chaque année, le congrès de la MLA accueillera une session consacrée à l'oeuvre d'André Gide ; elle concernera cette fois la question de l'homosexualité. Voici le programme de cette matinée gidienne, qui aura lieu le samedi 11 janvier (de 8h30 à 9h45), à Seattle :
Conférences
1. Gide’s Theseus as a Response to Corydon?, Pamela Antonia Genova (U of Oklahoma)
2. Un chantier gidien: Corydon à la lumière des manuscrits, Frédéric Canovas (Arizona State U, Tempe)
3. À la recherche des nourritures homoérotiques de la fiction gidienne, Christine Armstrong (Denison U)
Présidence de session
Christine Armstrong (Denison U)
Pour plus de renseignements, contacter Christine Armstrong (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.)
Vendredi 22 novembre 2019
Petit auditorium
BnF I François-Mitterrand
Quai François-Mauriac, Paris 13e
9 h 30 - 17 h 30
Entrée libre
Journée d’étude proposée
en partenariat avec l’AAAG,
Association des Amis d’André Gide
photo copyright Marc Allégret
Cent-cinquante ans après sa naissance, André Gide est encore très présent dans la vie intellectuelle française ; emblématiquement, ses oeuvres figurent sur la photo officielle du Président de la République, mais surtout elles font de lui, avec Albert Camus, l’écrivain le plus fréquemment cité dans les médias de toute nature.
De fait, par bien des aspects, elles entrent encore en résonance avec nos préoccupations contemporaines : sur le plan individuel, elles sont une véritable école de libération et de développement personnel ; autant que le devoir de faire de soi « le plus irremplaçable des êtres », le refus de « sacrifier aux idoles » proclamé par Gide est d’une actualité brûlante.
Sur le plan collectif, par ses propos et ses actes, Gide est un exemple de solidarité envers toute humanité souffrante : que ce soit en cour d’assises, au milieu des populations réfugiées ou des peuples colonisés, il tient un discours de responsabilité d’une portée universelle.
Enfin, si cette parole trouve encore des disciples, c’est que Gide a su la formuler à travers une oeuvre polymorphe, à la fois classique et novatrice, capable d’exercer, à toute époque, un rôle d’éveilleur.
PROGRAMME
Le mardi 19 novembre à 19h
Mairie du Onzième (12, place Léon Blum)
Bibliothèque Parmentier
Dans le cadre des festivités liées au cent-cinquantième anniversaire de la naissance de Gide, né à Paris le 22 novembre 1869, Pierre Masson a donné une conférence intitulée Gide et la société des hommes : de l'individu à l'humanité.
Cette conférence s'inscrit dans un cycle consacré à Gide et à Proust, à la Mairie du XIe arrondissement, dont voici le programme complet :
Programme des conférences littéraires 2019-2020
Marcel Proust et André Gide - Mairie du Onzième - Bibliothèque Parmentier - à 19h
22 octobre : Jean-Yves Tadié, Proust et Gide
19 novembre : Pierre Masson, Gide et la société des hommes: de l'individu à l'humanité.
17 décembre : Évelyne Bloch-Dano, Madame Proust
21 janvier : Frank Lestringant, Gide et l'affaire Dreyfus
18 février : Jean-Pierre Prévost : Roger Martin du Gard
17 mars : Luc Fraisse « Proust romancier du temps perdu »
21 avril Jérôme Bastianelli, Qui était Vinteuil ?
19 mai : Thierry Laget : Proust prix Goncourt. Une émeute littéraire
16 juin : Luc Fraisse, Proust et Romain Rolland : un problème de création
Le 9 novembre 2019, à l’Institut français de Naples (Via Crispi 86, Napoli), dans le cadre du colloque organisé par la S.I.D.E.F. (Società italiana dei francesisti) à l’occasion de son cinquantième anniversaire, Carmen Saggiomo, Ricercatore di Lingua e traduzione francese à l’Università degli Studi della Campania Luigi Vanvitelli, a proposé une communication sur Gide intitulée « Il primo e l’ultimo Gide: l’Italia fra l’arte e il viaggio, fra il mito delle origini e le generazioni future ».
Dans le cadre de ce même colloque, Aldo Antonio Cobianchi, le Secrétaire général de la S.I.D.E.F. a également fait une communication sur Gide, intitulée « Con gli occhi di Gide. la visione del futuro culturale europeo ».
Les samedi 6 et dimanche 7 avril 2019 se sont tenues au Lavandou les 6es Journées Catherine Gide, autour d'André Gide et la peinture.
André Gide, en effet, s'il a avant tout vécu pour la littérature, a aussi beaucoup vécu avec la peinture, fréquentant les ateliers, les salons, les musées, cherchant à travers les œuvres la confirmation de ses recherches esthétiques, et portant un regard critique sur certaines tendances de l'art contemporain. C'est de l'intérêt de Gide pour Bonnard, Vuillard, ou encore Maurice Denis, mais aussi de ses réticences envers Matisse, et plus généralement de sa recherche d'un message pictural, qu'il sera question. Ces aspects seront abordés par des spécialistes du prix Nobel de littérature 1947, par des historiens de l'art et par la conservatrice du musée d’Uzès au cours de conférences accompagnées de projections.
Organisation : Paola Codazzi (UHA, Fondation Catherine Gide), Isabelle Diu (Bibliothèque littéraire Jacques Doucet), Sophie Martin (Bibliothèque Sainte-Barbe), Marc Scherer (Bibliothèque Sainte-Geneviève), Peter Schnyder (Fondation Catherine Gide)
Consultez le programme !
Pour toute information, contacter Paola Codazzi
Argumentaire
Dans un article récent (et une entrée du Dictionnaire Gide), Pierre Masson rappelle, à juste titre, que la masse épistolaire produite par Gide est la plus importante – au moins du point de vue quantitatif – du XXe siècle : à ce jour, elle est constituée de près de quarante mille lettres échangées avec plus de deux mille destinataires. Un ensemble impressionnant, qui est en constante expansion. Le recours à la correspondance est depuis longtemps indispensable aux chercheurs, à commencer par les biographes, de Jean Delay (1956-1957) à Frank Lestringant (2013). Au cours des années, en raison peut-être de l’énormité et de l’hétérogénéité du corpus, la critique a privilégié une analyse « au cas par cas » avec une attention particulière portée à savaleur documentaire et historique. Or, sans négliger l’importance de ces études, nous nous proposons de dépasser les approches monographiques pour tenter une approche plurivalente qui nous permettra de proposer des lectures transversales. En nous inspirant des études publiées par la revue de l’A.I.R.E. – Épistolaire –, mais également des travaux récents de Geneviève Haroche-Bouzinac et de Mireille Bossis, nous souhaitons accentuer une réflexion sur l’importance de la correspondance, non pas tant comme source privilégiée de la vie privée de l’écrivain, mais plutôt comme lieu de création littéraire, de formation – Brigitte Diaz parle de « laboratoire identitaire » – et de réflexion (intellectuelle et esthétique).
Ensemble vaste et complexe, tout aussi protéiforme que son auteur, le chantier épistolaire demande aujourd’hui à être considéré comme un tout, comme un genre à part entière entrant en communication avec le reste de l’œuvre, du Journal aux Mémoires, du roman aux essais critiques. Dans une perspective pluridisciplinaire, ouverte à des réflexions relevant de domaines différents (linguistique, littérature, histoire des idées, etc.), ce colloque souhaite apporter un regard d’ensemble sur Gide épistolier, afin de s’interroger sur la signification, la valeur et la portée de la correspondance, où se reflètent les multiples visages de l’écrivain. Toute contribution visant à enrichir la réflexion à l’appui de documents encore inédits sera bien sûr la bienvenue. Nous proposons d’articuler la discussion autour des axes de réflexion qui suivent.
Axes de réflexion :
1) Épistolaire et identité. Une des constantes les plus manifestes de la correspondance de Gide est l’exploitation de l’écriture épistolaire au service du Moi. La belle formule de Bernard Beugnot – qui présente l’épistolier comme un « artisan de soi » – s’avère particulièrement topique, puisqu’elle explique l’importance pour Gide de s’essayer, comme aurait dit Montaigne, sous le regard de l’autre. Terrain privilégié du dévoilement et de la confession, la lettre comporte également une partie scellée, cachée, et à ce titre, s’affirme comme le lieu du silence et du non-dit. Dans ce cadre, la correspondance de Gide avec ses compagnons et ses proches est particulièrement intéressante, car elle porte les marques d’un processus d’émancipation et de maturation fait de secrets et d’allusions. Écriture de l’identité, ou des identités, la correspondance apparaît, d’après Pierre Masson, comme une pratique parfaitement complémentaire à celle du Journalet mérite à ce titre d’être considérée comme un moment décisif dans le processus d’élaboration du « Je » écrivant. De quelle manière la lettre contribue-t-elle à la construction identitaire de l’auteur ? Quel rôle joue la correspondance dans l’ensemble autobiographique gidien ?
2) Gide épistolier au-delà des frontières. En aucune façon, la lettre ne peut se réduire au territoire de l’intime, car elle se situe toujours « à la croisée de l’individuel et du social » (Mireille Bossis). Moteur silencieux d’un vaste réseau de correspondants, Gide contribue de manière décisive à la construction d’un espace de culture et de civilisation dépassant les frontières nationales. Mais ce n’est pas seulement le tissu que créent ses échanges transfrontaliers qui fait delui un épistolier européen : suite à l’expérience tragique de la Grande Guerre, au moment où il développe un intérêt accru pour l’Histoire, Gide conçoit sa correspondance à la fois comme un lieu de témoignage – où il décrit et commente les événements de son temps – et comme un lieu de débat – où il réfléchit sur l’avenir du Vieux Continent. Lieu de « commerce » d’idées et de préoccupations actuelles, sa correspondance avec Ernst Robert Curtius, Arnold Bennett ou Edmund Gosse, sans négliger l’importance de ses amitiés féminines – Aline Mayrisch, Dorothy Bussy, la Petite Dame – fait émerger une pensée de l’Europe en dialogue et une volonté d’action commune. Comment la lettre, en tant que communication par écrit et exigence de réponse en retour, contribue-t-elle à l’élaboration d’une conscience nouvelle, ouverte sur l’avenir ? Quel rôle (historique, culturel, politique) Gide attribue-t-il à ses correspondances internationales ?
3) L’épistolaire comme laboratoire du littéraire. Depuis un certain temps, l’approche de la lettre comme « seuil du littéraire » (Brigitte Diaz) regagne du terrain. Il suffit de penser au rôle joué par Roger Martin du Gard lors de l’élaboration des Faux-monnayeurs pour comprendre l’importance de la correspondance dans le processus de création : à partir du moment où ilsont souvent pour sujet les idées (réalisées ou abandonnées) de l’auteur sur ses projets en cours, les échanges épistolaires font partie, à l’instar des préfaces ou des postfaces, du paratexte gidien. Mais au-delà de son statut de preuve dans l’historique de telle ou telle œuvre, il semble possible, plus profondément, de considérer la correspondance comme un « dossier », au sens génétique, du texte à venir. L’étude de Jean-Michel Wittmann (2002) ouvre une perspective intéressante sur ce sujet : peut-on affirmer qu’une communication s’instaure entre l’épistolaire et le littéraire ? S’il est vrai que certains motifs ou thèmes migrent de la correspondance à l’œuvre, dans quelle mesure la lettre forme-t-elle le soubassement de la création fictionnelle ? Du point de vue de l’art épistolaire, le discours est également intéressant : Gide manifeste-t-il dans sa correspondance un style différent de celui auquel est familiarisé le lecteur de ses fictions ? Existe-t-il un style spécifiquement épistolaire ou est-il possible de considérer la lettre comme la matrice (syntaxique, lexicale, rythmique) de l’œuvre ?
La session Gide de la MLA, premier événement des festivités liées au cent-cinquenaire de la naissance de Gide, a eu lieu le vendredi 4 janvier 2019 de 15h30 à 16h45 dans la salle Missouri du Sheraton Grand Chicago.
La séance était présidée par Pamela Genova, qui en avait assuré l'organisation.
Conférenciers et titres
Stéphanie Bertrand a donné une conférence sur La métaphore dans l'écriture (d'idées) gidienne : les ambivalences d’une pensée par images, dans le cadre du séminaire de master de Michela Gardini, à l'Université de Bergame (Italie), le vendredi 7 décembre 2019.
Jean-Michel Wittmann a donné une conférence consacrée à André Gide au Collège International de Philosophie, dans le cadre du séminaire L'écriture de soi : une éthique de soi immoraliste ? animé par Camille Laurens et Isabelle Galichon, le mercredi 5 décembre 2018 au Columbia Global Centers, situé 4 rue de Chevreuse, dans le VIe arrondissement de Paris, c'est-à-dire dans les murs de ce qui était à la fin du XIXe siècle la Pension Keller, fréquentée par Gide entre 1885 et 1888 !
Le programme complet du séminaire est disponible ici.
Journée d'étude organisée par Carmen Saggiomo (Università degli studi della Campania)
et Jean-Michel Wittmann (Université de Lorraine)
le 31 octobre 2018 à Caserte (Università degli studi della Campania, Italie).
Programme :
9h Accueil des participants : Pasquale Femia (Directeur du Département de Sciences politiques "Jean Monnet")
9h30 Ouverture (Carmen Saggiomo, Università della Campania Luigi Vanvitelli & Jean-Michel Wittmann, Université de Lorraine)
9h45 – 10h15 Riccardo Benedettini (Fondazione UniverMantova)
« L’humanité n’est pas simple. » Gide lecteur de Balzac.
10h15 – 10h45 Chantal Pierre (Université de Nantes)
Les larmes, de Flaubert à Gide.
10h45 – 11h : Discussion
11h – 11h15 : Pause
11h15 – 11h45 Pierre Masson (Université de Nantes)
1900, frontière infranchissable ?
11h45 – 12h15 Emilia Surmonte (Università della Basilicata)
Le Roman du XIXe siècle et L’Immoraliste : rupture ou continuité ?
12h15 – 12h30 : Discussion
12h30 – 14h30 : Déjeuner
14h30-15h Jean-Michel Wittmann (Université de Lorraine)
Gide et le suicide, de Dostoïevski à Durkheim
15h-15h30 Carmen Saggiomo (Università della Campania Luigi Vanvitelli)
Gide face à Wilde : l’héritage difficile du King of life
15h30-16h Augustin Voegele (Université de Lorraine)
Le Chopin de Gide, un classique du XIXe siècle ?
16h-16h30 Discussion et conclusion
Augustin Voegele & Pierre Masson
De gauche à droite : Chantal Pierre, Jean-Michel Wittmann, Carmen Saggiomo & Riccardo Benedettini
Parmi les lieux les plus appréciés de Gide, infatigable voyageur, on compte l'Italie - la Campanie en particulier et, plus précisément encore, la belle Sorrente, ville côtière située au sud de Naples.
A l'invitation du Centre de documentation Roland Barthes, et en collaboration avec l'Institut de la culture Torquato Tasso, Pierre Masson a prononcé une conférence sur "Les séjours sorrentins d'André Gide", à Sorrente, le mardi 30 octobre 2018, avec le concours d'Emilia Surmonte, qui a assuré la traduction simultanée en italien.
Emilia Surmonte, micro à la main, et Pierre Masson qui s'exprimait en français et en napolitain (avec les mains !)
Séminaire organisé par Robert Kopp (Université de Bâle) et Peter Schnyder (Université de Haute-Alsace)
du 11 au 16 juin 2018 à la Fondation des Treilles (Var)
programme complet disponible ici
En haut, P. Masson, S. Bertrand, P. Schnyder, A. Fuentes, N. Drouin.
Au premier rang, J.-P. Clément, A. Voegele, M. Sagaert, P. Codazzi, L. Carlier, T. Hunkeler, A. Cerisier, J.-M. Wittmann.
Les 5es Journées Catherine Gide, organisées par la mairie du Lavandou
en collaboration avec la Fondation Catherine Gide et l'Association des Amis d'André Gide,
ont eu lieu comme chaque année au Lavandou (Var), les 7 et 8 avril 2018.
Lieu de ces 5e Journées : Villa Théo, 19 Avenue Van Rysselberghe, Le Lavandou.
9h30
Pierre Masson : "France-Belgique 1900, au carrefour des arts et des lettres"
10h30
Marc Quaghebeur : "Edmond Deman, histoire d’un éditeur"
11h30
Visite commentée de l’exposition
14h30
Pierre Mathieu : "Petite histoire du symbolisme, en littérature et en art"
15h30
Nicole Tamburini : "Illustration et ornementation du livre, la modernité des éditions Deman"
16h30
Nathalie Trouveroy-Fontainas : "Adrienne et Luc Fontainas, biographes de Deman"
10h30
Pierre Masson et Olivier Monoyez : "Gide et les peintres à partir des archives de la Fondation des Treilles"
Colloque interdisciplinaire organisé par Vincenzo Mazza (Université de Montpellier III)
du 7 au 9 décembre 2017 à Paris.
Alors que le théâtre accompagne la totalité du parcours d’écrivain d’André Gide et que ses tentatives et ses réussites emplissent copieusement sa correspondance, ses notes personnelles et de nombreuses pages de sa biographe d’exception – Maria Van Rysselberghe –, la plus grande part de sa production dramatique reste méconnue et peu étudiée. Depuis presque trois quarts de siècle, deux moments demeurent fondamentaux pour la compréhension de son apport au théâtre. Tout d’abord, les huit tomes du Théâtre completpubliés entre 1947 et 1949, qui constituent un objet précieux pour les chercheurs. Le projet – voulu par Richard Heyd et accepté avec enthousiasme par Gide – a obligé l’auteur à réunir sa production dramatique et à la considérer comme un ensemble autonome. Cette édition définitive et testamentaire du théâtre de Gide permet, entre autres, de révéler l’écart significatif avec les premières éditions de ses pièces qui correspondent forcément aux différentes époques auxquelles elles ont été produites. La deuxième opération éditoriale, qui touche l’exégèse du travail de Gide au théâtre, est l’étude de Jean Claude, parue en 1992. Cette réflexion a occupé une place restée vacante depuis trop longtemps. De plus, elle a montré la voie à de nouvelles études.
Les nombreuses initiatives scientifiques organisées par les Universités de Nantes, de Lorraine et de Haute-Alsace, la Fondation des Treilles, etc., promues par l’Association des Amis d’André Gide et la Fondation Catherine Gide, répondent à l’exigence constante d’interroger l’œuvre de Gide. Le colloque interdisciplinaire André Gide et le théâtre. Un parcours à re-tracer se veut une tentative de répondre à quelques-unes des questions soulevées par Jean Claude, et indique clairement au moins deux domaines d’investigation : « De fait, si l’on veut étudier les rapports de Gide avec le théâtre, c’est toute la question de la double existence de l’œuvre dramatique qui intervient : son existence littéraire et son existence scénique. Il importe de savoir comment l’écrivain a envisagé cette double existence, d’analyser les contradictions que cet aspect a pu entraîner dans ses jugements, comment elles ont été vécues et éventuellement résolues. »
Les idées de Gide sur le théâtre ne se retrouvent pas seulement dans son écriture dramatique, mais également dans ses échanges avec des hommes de théâtre comme Jacques Copeau, Jean-Louis Barrault, Charles Dullin, Aurélien Lugné-Poe, Jean Mercure, Jean Vilar etc. En filtrant sa correspondance et son Journal à l’occasion de ses plongées dans l’art dramatique, on distingue autant le désir d’arriver à avoir une place dans la dramaturgie de son temps que celui de faire entendre et voir son monde théâtral. Et si l’on relit le Journal à propos de son Œdipe : « Ce n’est pas l’émotion qui m’importe et que je cherche à obtenir : c’est à votre intelligence que je m’adresse. Je me propose, non de vous faire frémir ou pleurer, mais de vous faire réfléchir », ne peut-on pas affirmer, a posteriori, qu’il s’agit, plus que d’un théâtre littéraire, d’un théâtre qui évoque et qui anticipe en France celui de Brecht ?
On reproche à Gide l’absence de succès de Saül, nonobstant l’apport de Copeau et, comme il dira lui-même à Barrault d’avoir « jeté [son] filet trop bas » concernant sa pièce sociale Robert ou l’intérêt général. À cela, on peut répondre qu’il a même obtenu des résultats aux guichets avec les mises en scène de George s Pitoëff et Vilar pour Œdiperespectivement en 1932 et 1951 et avec Barrault qui a monté sa traduction d’Hamlet en 1946, et leur adaptation du Procès de Kafka au Théâtre Marigny en 1947.
L’ambition de cette rencontre, rendue possible grâce au soutien de la Fondation Catherine Gide et de son président, Peter Schnyder, mais également de la Maison d’Espagne, du Département des arts du spectacle de la Bibliothèque nationale de France, du groupe de recherche E.S.T. – Études sur le théâtre et de l’Institut de recherche en langues et littératures européennes (ILLE EA 4363), est celle d’inviter les chercheurs à centrer leur attention sur le travail de Gide au théâtre, pour susciter une nouvelle vague de réflexions.