Du 10 au 11 novembre 2022, a eu lieu à Québec, à la Maison de la littérature, un colloque consacré à "André Gide et les femmes", organisé par Stéphanie Bertrand, Patrick Bergeron et François Ouellet.
Voici le programme complet des deux journées de colloque.
(Les *** signalent des interventions en visio-conférences)
Jeudi 10 novembre 2022
9h00-9h15 : accueil.
9h15-9h35 : mot de bienvenue.
Présidente de séance : Stéphanie Bertrand.
Gide féministe ?
9h35-10h10 : Pierre Masson, Le corps de la femme, avatars d’un refoulement ***
10h10-10h35 : Jean-Michel Wittmann, Le féminisme obscur d’André Gide ***
Représentations féminines 1
11h00-11h35 : Evodie Lenou Maku, La représentation de la femme africaine dans Voyage au Congo d’André Gide ***
11h35-12h10 : Elena Chashchina, La reine du drame : les personnages féminins dans Le Roi Candaule, Saül, Œdipe d’André Gide ***
Président de séance : François Ouellet.
Les femmes dans la vie de Gide
14h10-14h45 : Maja Vukusic Zorica, « À la galope et à la diable » : la mère et la lettre
14h45-15h20 : Evelyne Méron, Mais que lui trouvaient-elles donc ?
15h20-15h55 : Patrick Bergeron, André Gide et la « chère amie des livres »
Vendredi 11 novembre 2022
Président de séance : Patrick Bergeron.
Echanges de Gide avec des intellectuelles
9h00-9h35 : Frank Lestringant, André Gide et Édith Wharton, de la Grande Guerre aux décades de Pontigny ***
9h35-10h10 : Martine Sagaert, Victoria Ocampo et André Gide, à la croisée des routes ***
Féminité et langage
10h35-11h10 : Jean-Christophe Corrado, « Efféminement aucun, de part ni d’autre » : Gide et les garçons sensibles ***
11h10-11h45 : Stéphanie Bertrand, André Gide et le langage des femmes
Président de séance : Yan Hamel.
Représentations féminines 2
13h45-14h20 : Jocelyn Van Tuyl, Libérée, effacée : le cas de la jeune Hollandaise dans le manuscrit des Faux-monnayeurs
14h20-14h55 : Halia Koo, La femme gidienne, ange de vertu ou mangeuse d’hommes : d’André Walter à Corydon
14h55-15h30 : François Ouellet, Relire Gide du coin de l’œil
15h30 : Mot de conclusion.
Les actes de la journée d'étude qui a eu lieu le 24 juin 2021 à l'Université de Lorraine sur "André Gide et l'ascétisme" ont été publiés dans le Bulletin des Amis d'André Gide de l'Automne 2022 numéro 215/216, sous la direction de Stéphanie Bertrand. Ces actes regroupent les articles suivants, issus des communications prononcées lor de cette journée :
Stéphanie BERTRAND : Introduction.
Pierre MASSON : Nietzsche, Gide et ses amis.
Paola CODAZZI : Portrait de Gide en jeune ascète ?
Diana-Adriana LEFTER : Croyance, assentiment et ascèse dans la Symphonie pastorale.
François BOMPAIRE : Gide, Goethe et Hâfez.
Stéphanie BERTRAND : La quête gidienne d'un "style ascétique".
Voici la transcription d'une étude d'Albert Maillet, intitulée Le christianisme contre le Christ.
Elle est précédée d'une préface d'Henri Miller.
Les actes de la journée d'étude internationale organisée le 31 octobre 2018 à Caserte, Université de la Campagnie - Luigi Vanvitelli, sont parus dans le Bulletin des Amis d'André Gide numéro 207/208 (autonome 2020), p. 9-124.
Voici le le contenu des actes de ce colloque :
Jean-Michel WITTMANN et Carmen SAGGIOMO : Introduction.
Pierre MASSON : Le XIXème siècle, limite indépassable ?
Emilia SURMONTE : L'Immoraliste face à la tradition du roman au XIXème siècle, rupture ou continuité ?
Chantal PIERRE : Gide, Flaubert et la sympathie.
Ricardo BENEDETTINI : Gide lecteur de Balzac.
Augustin VOEGELE : Le Chopin de Gide, un classique du XIXème siècle.
Jean-Michel WITTMANN : Gide et le suicide, de Dostoïevski à Durkheim.
Carmen SAGGIOMO : Gide face à Wilde.
Marco LONGO a soutenu le lundi 10 octobre 2022 sa thèse intitulée "L'écriture d'André Gide à la lumière de Luigi Pirandello", préparée à l'Université de Lorraine, sous la direction de Jean-Michel Wittmann. La soutenance se déroulera sur le site de Metz (Campus du Saulcy, bâtiment A, salle A208), devant un jury composé également de Jean-Michel WITTMANN (Université de Lorraine, directeur), Anna FRABETTI (Université de Strasbourg), Clara DEBARD (Université de Lorraine), Nathalie ROELENS (Université du Luxembourg) et Pierre MASSON (Université de Nantes).
Résumé :
Certains thèmes et procédés littéraires et certains questionnements éthiques développés par Gide, comme le jeu théâtral et la vraie vie, les masques et la recherche de l’identité, les multiples points de vue sur une vérité insaisissable, l’humour, l’ambivalence de la figure féminine, semblent faire écho à ceux d’un autre grand auteur et Prix Nobel, Luigi Pirandello. Une lecture de la production gidienne (journal, romans, pièces, traductions, adaptations) à la loupe pirandellienne pourrait donc éventuellement ouvrir de nouvelles pistes sur l’œuvre de Gide et sur son univers littéraire. Dans cette perspective, cette thèse engage avant tout une réflexion, d’un côté, sur les rapports de Gide avec l'Italie et la culture italienne des années 20-30, de l’autre côté, sur la notion gidienne d'influence, pour comprendre dans quelle mesure les points de convergence entre les deux auteurs sont le produit d’une influence indirecte ou croisée de l’époque et d’une multitude de "passeurs" et "médiateurs", ou bien sont le résultat d’une rencontre réelle et d’une influence acceptée.
Vient de paraître, de Martina Della Casa, Sur Le Christianisme contre le Christ. Un projet de livre d'André Gide (Paris, Classiques Garnier), fruit des recherches menées dans le cadre du Prix du Centre André Gide-Jean Schlumberger de la Fondation des Treilles.
Présentation du volume :
Cette étude se penche sur Le Christianisme contre le Christ, un essai d’André Gide qui, bien que dédié à un sujet qui a occupé l’écrivain jusqu’à sa mort, n’a jamais vu le jour. L’étude entend reconstruire le parcours de ce texte fragmentaire qui a trouvé une place particulière dans l’oeuvre de l’auteur.
Vous trouverez la table des matières du volume sur le site de l'éditeur, ici.
Du 27 juin au 2 juillet 2022, à la fondation des Treilles (Var), a eu lieu un colloque consacré à « La Belle époque de la critique : stratégies d'écriture et positionnement dans le champ littéraire, de Barrès à Gide », organisé par Stéphanie Bertrand et Pierre Masson. La manifestation, initialement programmée en juillet 2020, a été reportée à l'été 2022 en raison de la crise sanitaire.
Vous pouvez consulter ici l'argumentaire du colloque.
Voici quelques-unes des communications qui ont été consacrées partiellement ou totalement à Gide :
- Stéphanie Bertrand, « La critique comme (més-)apprentissage de l'écriture littéraire, de Barrès à Gide »
- François Bompaire, « Un dialogue de dialogues : Barrès, Blum, Gide et les interviews feintes »
- Pierre Masson, « Une campagne critique d'André Gide : 1909-1910 »
- Peter Schnyder, « Les écrits critiques ont-ils une date de péremption ? Pour un réexamen de la critique gidienne »
- Jean-Michel Wittmann, « Gide, un critique sans autorité ? »
Vous pouvez visualiser le programme complet ici.
Vient de paraître aux éditions Classiques Garnier, dans la collection "Bibliothèque gidienne", le tome II des Anthologies du Bulletin des Amis d'André Gide : Pierre Masson a rassemblé dans ce volume un ensemble de correspondances inédites écrites ou reçues par Gide, publiées dans le BAAG depuis plus de cinquante ans.
"Se côtoient ainsi près de 70 correspondants. C’est toute la richesse et la diversité des relations gidiennes qui apparaissent ici."
Parmi les correspondants figurent Jean-Louis Barrault, Maurice Barrès, René Boylesve, Jean Cocteau...
Pour une présentation plus détaillée de l'ouvrage, voir le site de l'éditeur.
A l'occasion de l'entrée de l'oeuvre de Gide dans le domaine public en 2022, les éditions Garnier-Flammarion publient, préparées par Pierre Masson :
Un troisième volume, préparé par Jean-Michel Wittmann, est à paraître : Les Caves du Vatican.
François Bompaire vient de publier, aux éditions Classiques Garnier, L’Espace politique de la littérature. Lire André Gide après #MeToo.
Il revient dans cet ouvrage sur les difficultés que peut présenter la lecture et l'étude de l'oeuvre gidienne "à la lumière d’idées nouvelles de la littérature qui émergent et semblent la condamner" (Avant-propos):
Relire André Gide à partir de sa part d’ombre – consentement, pédophilie, colonialisme – fait apparaître sa façon d’assumer ces problèmes dans son œuvre et d’y construire une politique de la lecture. Il devient alors possible de réinterroger le dialogue théorique franco-américain et les valeurs qu’il porte.
Vous trouverez ici l'Avant-propos ainsi que la Table des matières.
Plus de renseignements sur le site de l'éditeur.
Comme chaque année, le congrès de la MLA a accueilli une session consacrée à l'oeuvre d'André Gide. Elle a été cette année à "André Gide et ses critiques".
Modern Language Association Convention 2022
Session 208. André Gide et ses critiques / Gide and His Critics
Vendredi 7 janvier, 8h30-9h45
Présentations
1. ‘Il y a des potaches qui digèrent mal André Gide’: Reading, Writing, and Responsibility in the J3 Affair (1948–51), Ian Curtis (Kenyon College)
2. An Intriguing Triangle of Critique and Interpretation: Bonnefoy, Gide, and Shakespeare, Pamela Antonia Genova (University of Oklahoma)
3. L’évolution des sentiments de Malraux vis-à-vis de Gide, Martine H. Benjamin (Princeton University)
4. Propos de Pierre Herbart sur André Gide : Attaque ou défense ?, Christine Armstrong (Denison University)
Présidence
Christine Armstrong (Denison University)
Avec le soutien de l'Association des Amis d’André Gide
Le Centre d'Etudes Gidiennes est heureux de publier sur son site l'excellent mémoire de master que Célia Corzo a consacré aux Enjeux et [à la] représentation du féminisme dans la trilogie de L'École des femmes d'André Gide.
Ce mémoire a été soutenu en mai 2020 à l'Université de Lorraine, sous la direction de Jean-Michel Wittmann.
Vous pourrez le trouver directement ici, ou sur cette page, qui propose de nombreux autres mémoires (et thèses) à la lecture.
La question de la représentation des femmes dans l'oeuvre de Gide fera d'ailleurs l'objet d'un colloque en 2022, au Canada. Vous pourrez trouver l'argumentaire de ce futur colloque sur cette page.
Colloque international André Gide et les femmes
Les jeudi 10 et vendredi 11 novembre 2022 à la Maison de la littérature de Québec
La question de l’identité sexuelle occupe une place centrale dans l’œuvre d’André Gide, dont la vocation artistique est née du sentiment de n’être « pas pareil aux autres ». Dans une société qui condamnait l’homosexualité au nom de la morale comme de l’hygiène sociale, une telle quête d’identité ne pouvait passer que par une remise en question méthodique, d’abord secrète, ensuite explicite, du discours social de l’époque, qui dépasse d’ailleurs le cadre de cette œuvre. Une telle entreprise critique impliquait en effet pour Gide une réévaluation complète des normes et des représentations de l’époque. En sapant les fondements de la domination liée à l’orientation sexuelle, elle prend du même coup une valeur à la fois plus générale et plus radicale : elle interroge aussi la représentation de la femme comme son statut dans la société, d’abord indirectement, puis frontalement, avec la trilogie de L’École des femmes.
Des Cahiers d’André Walter, œuvre de jeunesse écrite pour convaincre « Emmanuèle » (sa cousine Madeleine) de l’épouser, à Et nunc manet in te, en passant par Isabelle et la trilogie de L’École des femmes, la figure féminine est en tout cas omniprésente, quel que soit le genre pratiqué. Trop souvent et trop rapidement ramenée à la problématique notation du Journal (« Les plus belles figures de femmes que j’ai connues sont résignées », écrit-il en 1907), la représentation gidienne de la femme est cependant plus complexe que ne peut le laisser penser une première lecture de son œuvre : sans échapper ni à l’idéalisation (en particulier dans les œuvres de jeunesse), ni à la caricature (par exemple dans les pièces de théâtre), la représentation de la femme gagne en densité et en ambivalence, au fur et à mesure que se développe l’entreprise gidienne de falsification des valeurs et de remise en question des normes morales et sexuelles de son temps, peut-être aussi en raison de l’influence exercée sur Gide par un certain nombre de femmes de son entourage avec lesquelles il a pu nouer des relations profondes et complexes (la Petite Dame, Elizabeth Van Rysselberghe, Dorothy Bussy, puis Catherine Gide, notamment). Bien plus, des personnages comme Angèle (des Lettres), Marguerite (dans Les Faux-Monnayeurs) ou Geneviève (dans le récit éponyme) ont pu amener la critique, parfois à la suite de l’écrivain lui-même, à considérer qu’il existait un féminisme gidien.
Diverses perspectives s’offrent ainsi à notre investigation des rapports gidiens avec les femmes (personnages, amies, écrivaines) :
Comment Gide représente-t-il la femme, dans ses fictions en particulier ? Dans quelle mesure sa représentation du féminin reprend-elle certaines traditions littéraires (notamment l’idéalisation voire la sacralisation de la femme), et pourquoi ? Ses représentations reposent-elles sur l’idée d’une certaine « nature féminine » ou tiennent-elles compte de la singularité des êtres représentés ? Peut-on parler de « types féminins », voire d’« éternel féminin » chez Gide ? Une attention particulière pourra être accordée à la représentation du discours féminin : comment Gide restitue-t-il et représente-t-il la parole des femmes ? Il s’agira de s’intéresser tant aux dispositifs narratifs qu’au style des discours féminins. Gide différencie-t-il le discours en fonction du genre ? Pour le dire autrement, peut-on considérer qu’il existe un « parler féminin » dans l’œuvre de Gide ?
Comment évolue la place occupée par la figure féminine, des premières œuvres aux dernières ? À quoi cette évolution tient-elle ? Bien plus, comment Gide modèle-t-il, au fil de l’écriture de chaque œuvre, la place de la femme ? Les études génétiques susceptibles d’éclairer le devenir des personnages féminins sont particulièrement bienvenues.
Si les écrivains ont souvent regardé avec méfiance les écrivaines de leur temps (l’on pense aux propos mesquins tenus par Flaubert et Nietzsche, par exemple, à l’encontre de George Sand, considérée comme une « vache à écrire »), qu’en est-il de Gide ? Lit-il, critique-t-il l’écriture féminine ? Dans quelle mesure sa lecture de Mme de Staël, de Marie Bashkirtseff, ou d’Emily Dickinson est-elle marquée au sceau du genre ? Inversement, quel regard et quel discours posent sur Gide et son œuvre les écrivaines qui lui sont contemporaines ? Quelle place occupe-t-il dans les projets littéraires des écrivaines de l’époque ? Est-il évoqué comme une référence en regard d’un projet d’écriture féminin ?
Quel regard Gide porte-t-il sur les débats féministes qui agitent son temps, en France (l’on pense ici à la première vague féministe, qui revendique le droit de vote, mais aussi de meilleures conditions de travail et d’éducation pour les femmes et les filles dès la fin du XIXe siècle) comme à l’étranger (au-delà de l’influence exercée par la fréquentation des Strachey en Angleterre) ? Comment accueille-t-il les premières œuvres féministes ?
Date limite pour l’envoi des propositions (250-300 mots) : vendredi 31 décembre 2021. Nous vous remercions de faire parvenir vos propositions de communication avec une notice biobibliographique (100 mots) aux trois membres du comité organisateur : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. et Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..
Bibliographie indicative
Fawcett Peter, « “Le portrait de cette âme de femme” : Alissa dans La Porte étroite », in Lectures d'André Gide. Hommage à Claude Martin, Lyon, Presses Universitaires de Lyon, 1994, p. 95-108.
Goulet Alain, « Le corps fantasmé de la femme dans les fictions gidiennes », in R. Behrens, R. Galle (éds.), Menschengestalten : Zur Kodierung des Kreatürlichen im modernen Roman, Würzburg, Königshausen und Neumann, 1995, p. 71-82.
Lanoix Francine, Le Rôle de la femme dans les œuvres de jeunesse d’André Gide, mémoire de maîtrise, Université Mc Gill, 1970.
Legrand Justine, « André Gide : un des pères fondateurs des études de genre ? », Actes du congrès « Études de genre à l’ère de la mondialisation », Bucarest, Roumanie, juin 2011, Addleton Academic Publisher, novembre 2011.
Marty Éric, « L’École des femmes », in Texte, Théâtralité, Mélanges offerts à Jean Claude, Nancy, Presses Universitaires de Nancy, 2000.
Sagaert Martine, « Femmes-féminisme », in P. Masson et J.-M. Wittmann (éds.), Dictionnaire Gide, Paris, Classiques Garnier, 2011, p. 155-156.
Sagaert Martine, « L’Écrivain, la mère et le malin » [sur Les Faux-Monnayeurs d’André Gide], Bulletin des Amis d’André Gide, n° 98, avril 1993, p. 163-188.
Van den Berkhof van Kockenger Christine, Les Personnages féminins dans l’œuvre romanesque d’André Gide, mémoire de maîtrise, Université Mc Gill, Montréal, 1979.
Wittmann Jean-Michel, « De l’individualisme au féminisme : la question de la minorité dans la trilogie de L’École des femmes », in J.-M. Wittmann (éd.), Gide ou l’identité en question, actes du colloque international de Metz (Université de Lorraine, mai 2015), Paris, Classiques Garnier, 2017, p. 185-196.
Comité organisateur
En France :
Stéphanie Bertrand (Université de Lorraine)
Au Canada :
Patrick Bergeron (Université du Nouveau-Brunswick)
François Ouellet (Université du Québec à Chicoutimi)
Comité scientifique
Hélène Baty-Delalande, maître de conférences, Université Paris 7
Patrick Bergeron, professeur, Université du Nouveau-Brunswick
Stéphanie Bertrand, maître de conférences, Université de Lorraine
Pierre Masson, professeur émérite, Université de Nantes
François Ouellet, professeur, Université du Québec à Chicoutimi
Martine Sagaert, professeure émérite, Université de Toulon
Peter Schnyder, professeur émérite, Université de Haute-Alsace
Jocelyn Van Tuyl, professeur, New College of Florida, Sarasota
Jean-Michel Wittmann, professeur, Université de Lorraine
André Gide, Catherine Gide et Maria Van Rysselberghe à La Croix Valmer, 1941
Vincenzo Mazza (dir.), André Gide et le théâtre. Un parcours à retracer, Classiques Garnier, "Bibliothèque gidienne", mai 2021.
L’absence d’un véritable succès pour la dramaturgie de Gide n’est qu’une raison supplémentaire pour réfléchir à son rapport au théâtre. La richesse de ses échanges avec plusieurs générations d’écrivains et de gens de la scène permet d’élargir nos connaissances sur les arts du spectacle dès la fin du xixe siècle.
consulter la page consacrée au livre sur le site de l'éditeur
SOMMAIRE
Jean Claude Avant-propos
Vincenzo Mazza Introduction. André Gide et le théâtre : remonter aux sources
I. GIDE FACE À L’HISTORIOGRAPHIE THÉÂTRALE
Peter Schnyder Regards sur la critique dramatique de Gide. Éléments herméneutiques de l’écrivain ?
David H. Walker Gide et l’art de la scène. Prolégomènes à une étude de ce qui aurait pu être.
Laurette Burgholzer « C’est l’animalité qui ruine la beauté humaine ». Les démons masqués de Saül, d’André Gide à Jacques Copeau.
Vincenzo Mazza Antoine et Cléopâtre adaptée par Gide. Un théâtre propulsé par l’expression corporelle.
II. DE LA QUÊTE FORMELLE AUX ÉCRITURES SUSPENDUES
Pierre Masson Entre modernité et engagement, Robert ou L’Intérêt général.
Stéphane Poliakov Dialogismes gidiens, une formule dramatique ?
Patrick Pollard Gide et la folie d’Ajax. T
III. LES TROIS DRAMES
Frank Lestringant Saül le Furieux de Jean de La Taille et Saül d’André Gide. La préfiguration huguenote d’une pièce symboliste.
Amina Ben Damir La royauté dans le théâtre d’André Gide. Saül, Bethsabé et Amal et la lettre du roi.
Frédéric Canovas Un classicisme suspect. Saül ou l’autobiographie à l’épreuve de la scène.
Augustin Voegele Œdipe, de Sophocle à Gide (via Freud?)
IV. CRITIQUE ET THÉORIE DU THÉÂTRE
Clara Debard Gide et la critique dramatique, «un four noir».
Hélène Baty-Delalande «Cédez tentation pour amour Melpomène et amis». Gide et Martin du Gard : critiques croisées.
Maja Vukušić Zorica Gide bordé de pourpre. «Deux conférences ».
V. TRACES D’UNE RÉÉCRITURE
Martina Della Casa Sur Antoine et Cléopâtre. « J’épouse avec ravissement le texte de Shakespeare »
Ophélie Colomb Empreintes gidiennes dans la réécriture théâtrale du Procès kafkaïen
Floriane Toussaint Gide, dramaturge de Copeau pour Les Frères Karamazov ?
Elena Chashchina Le reflet dostoïevskien dans Œdipe d’André Gide
Vincenzo Mazza Les premières étapes de la traduction d’Hamlet. D’une mise en échec à un succès tardif. André Gide et le Théâtre
VI. LE THÉÂTRE DE GIDE EN EUROPE
Paola Fossa La réception des premières œuvres dramatiques de Gide en Italie. Le regard des revues.
Mechthilde Fuhrer André Gide, adaptation du Procès de Franz Kafka.
Marco Longo Le Roi Candaule de Cutrufelli. Un souvenir pour des réflexions sur le désir et les avatars du triangle dans le théâtre de Gide.
Vincenzo Mazza Gide in scaena. Principales représentations en langue française de l’œuvre de Gide
Journée d’étude
« André Gide et l’idée d’ascétisme », 24 juin 2021
organisée par Stéphanie Bertrand à l'Université de Lorraine, Metz, site du Saulcy, salle Ferrari
Argumentaire de la journée d'étude
A partir de 9h Accueil
9h30 Ouverture (Elena Di Pede)
Introduction (Stéphanie Bertrand)
Présidence de séance : Jean-Michel Wittmann
9h45 Anthony Feneuil, Université de Lorraine, « Le protestantisme et les ambiguïtés de l’ascétisme à l’époque de Gide »
10h25 Pierre Masson, Université de Nantes, « Nietzsche, Gide et ses amis. L’ascétisme en débat autour de 1900 »
11h05-11h15 Pause
11h15 Paola Codazzi, Université de Haute-Alsace, « Portrait de Gide en jeune ascète ? Lectures croisées des Correspondances »
12h Déjeuner
Présidence de séance : Christine Armstrong
14h François Bompaire, CPGE de la Cité scolaire Gambetta-Carnot (Arras), « De Polders à Paludes : Gide, Goethe et la poésie persane ou l’œuvre comme ascèse sans dieu »
14h40 Stéphanie Bertrand, Université de Lorraine, « La quête d’un “style ascétique”, de l’éthique à la spiritualité »
15h20-15h30 Pause
15h30 Diana Lefter, Université de Pitesti (Roumanie) – en visioconférence
16h10 Conclusions
André Gide-Fédor Rosenberg, Correspondance 1896-1934, édition établie par Nikol Dziub, Lyon, Presses Universitaires de Lyon, 2021, 605 p., 30 €, EAN13 : 9782729712464.
La correspondance André Gide-Fédor Rosenberg, qui fut longtemps l’Arlésienne des études gidiennes, vient de paraître aux Presses Universitaires de Lyon, dans l’édition de Nikol Dziub.
Présentation de l’ouvrage :
C’est à Florence, en 1896, qu’André Gide et Fédor Rosenberg se rencontrent. Leur amitié est d’emblée si vive que l’orientaliste russe accompagne Gide et son épouse Madeleine pendant une partie de leur voyage de noces. Plus tard, il rend régulièrement visite aux Gide, à Cuverville notamment, et devient un familier des proches de l’écrivain. Cette amitié, en grande partie épistolaire, perdurera jusqu’à la mort du « bon Fédor », en juin 1934.
Cette correspondance donne à lire un Gide intime, prêt à dévoiler son homosexualité à un interlocuteur qui fait de même ; elle offre aussi un témoignage historique et culturel sur l’Europe des lettres et la circulation des idées au début du XXe siècle. En arrière-fond des réflexions sur la vie quotidienne, la santé, les projets en cours ou la littérature, sont aussi évoquées la Première Guerre mondiale et la révolution bolchévique, que viennent matérialiser des interruptions momentanées dans les échanges entre les deux hommes.
Si toutes les lettres n’ont pu être retrouvées, ce sont près de 350 courriers qui sont rassemblés ici. Ces trente-huit ans de correspondance assidue permettent de découvrir le dialogue passionné entre le « contemporain capital » et son « ami le plus délicat, le plus sûr et le plus fidèle ».
Paola Fossa a soutenu le 25 mai 2021, à l'Université de Haute-Alsace, sa thèse de doctorat sur "La réception d'André Gide dans la presse italienne (1895-1947)", réalisée dans le cadre d'un cotutelle internationale entre l'Université de Haute-Alsace et l'Université de Gênes. Outre ses deux directeurs de recherche, Tania Collani (Mulhouse) et Andrea Aveto (Gênes), le jury était également composé de Simone Magherini (Université de Florence) et de Barbara Meazzi (Université Nice-Côte d'Azur).
L'ouvrage issu de la thèse de Paola Codazzi vient de paraître, chez Droz !
Présentation de l'ouvrage :
La Grande Guerre est pour Gide un temps de transformation. Il s’agit d’abord d’aider les réfugiés des territoires envahis, puis de trouver une juste distance par rapport au présent, pour commencer à penser le futur. Dans le tumulte général, l'écrivain entrevoit les prémisses d’une Europe de la culture où la diversité travaille au profit de l’unité. Au cours des années vingt et trente, assumant le rôle de témoin que la postérité a retenu, il fréquente les élites intellectuelles, multiplie les voyages et les échanges, œuvrant à l’entente entre les pays. S’il ne s’investit pas dans les nombreuses initiatives publiques qui voient alors le jour, son influence ignore les frontières et son œuvre marque le XXe siècle. De son Journal autant que de ses articles critiques, sans oublier ses fictions, naît une réflexion originale sur l’individu plutôt que sur les institutions. Ce livre en éclaire les différents aspects et invite en même temps à s’interroger sur le rôle que Gide attribue à l’homme de Lettres dans la société.
Pour commander le livre : lien vers le site de l'éditeur
R. Kopp et P. Schnyder (dir.),
Un monde de lettres. Les auteurs de la première NRF au miroir de leurs correspondances,
Gallimard, collection "Les Entretiens de la Fondation des Treilles", 2021.
EAN13 : 9782072931666.
La NRF, créée en 1909, aura offert à l’intelligence critique et à la création littéraire l’une de leurs plus grandes fêtes. Les échanges épistolaires qui ont accompagné sa fondation et joué un rôle central dans son animation, des décennies durant, méritent notre plus vive attention. Les milliers de lettres laissées par les proches de la revue ne constituent pas qu’un corpus documentaire bien utile pour étayer les chronologies savantes : elles sont l’expression même de l’esprit d’une revue, un lieu à part entière, et collectif, de sa manifestation et de sa formulation. Grâce soit rendue à ceux qui les ont écrites, conservées, transmises puis éditées. Elles nous permettent aujourd’hui de prendre la mesure de l’édifice, en dévoilant ses attaches, ses équilibres, ses tensions internes, son exposition… Bien des vies révélées, étant entendu que la lettre est un genre souple qui ne recule pas devant le paradoxe, qui peut se contredire ou explorer des idées vagues, telle velléité ou telle envie. Elle contient aisément une bonne dose de projection vers l’avenir.
Émanant des travaux d’un colloque tenu à la Fondation des Treilles (2018), ces actes réunissent des contributions originales sur les pratiques épistolaires d’André Gide et des fondateurs de La NRFainsi que de quelques proches comme Charles-Louis Philippe, Jules Romains ou Pierre Drieu la Rochelle. Ces études sont suivies d’un choix de lettres inédites entre Jacques Copeau et Jean Schlumberger et entre Jean et Suzanne Schlumberger.
TABLE DES MATIÈRES
Robert Kopp, Peter Schnyder
Introduction
Robert Kopp
André Gide : de la fin de l’Europe à l’espoir d’un nouveau classicisme
Nicolas Drouin
Le dialogue critique dans la Correspondance entre André Gide et Marcel Drouin
Stéphanie Bertrand
La Correspondance André Gide–Marcel Drouin, un échange « critique » (1890-1913)
Jean-Michel Wittmann
La Correspondance entre Gide et Ghéon. De l’utilité de la maladie dans la construction d’un magistère littéraire
Clara Debard
Jacques Copeau à l’œuvre, au miroir des Correspondances
Peter Schnyder
« Je veux faire quelque chose de ma vie ». Autour de la Correspondance entre André Gide et Jean Schlumberger
Lucie Carlier
La correspondance inédite entre Jean Schlumberger (1877-1968) et sa femme Suzanne Weyher (1878-1924) : un document d’exception
Martine Sagaert
La correspondance de Charles-Louis Philippe, la santé et les jours
Pierre Masson
Gide et Proust
Paola Codazzi
Jacques Rivière en sa correspondance ou l’évolution d’un esprit au milieu de la guerre (1914-1918)
Thomas Hunkeler
Lettres ouvertes, correspondances privées : Dada et La NRF entre 1919 et 1923
Augustin Voegele
Jules Romains, un intrus à La NRF ?
Jean-Paul Clément
Barrès à la lumière de sa correspondance. Un poète engagé en politique
Stéphane Guégan
Drieu La Rochelle : lettres de/en guerre
Documents inédits
Jacques Copeau et Jean Schlumberger. Choix de lettres
1911-1913 : de La NRF au Vieux-Colombier. Correspondance établie et présentée par Pierre Masson
Jean et Suzanne Schlumberger. Choix de lettres. Correspondance établie et présentée par Lucie Carlier
Url de référence : http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Les-Cahiers-de-la-NRF/Entretiens-des-Treilles/Un-monde-de-lettres