Un Centre dédié à la recherche sur André Gide

Le Centre d’Études Gidiennes a vocation à coordonner l'activité scientifique autour de Gide, diffuser les informations relatives aux manifestations gidiennes et à rendre visibles et accessibles les études qui lui sont consacrées.
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Centre d’études gidiennes Bureau 49, bâtiment A UFR Arts, lettres et langues Université de Lorraine Île du Saulcy F-57045 Metz cedex 01

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Stephanie Bertrand Jean-Michel Wittmann
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09
Déc.

La musique, pour Gide, est un objet complexe : à la fois sœur et concurrente de la littérature, elle lui est un laboratoire et une échappatoire, une discipline et un reposoir. Il voue aux œuvres musicales une affection presque sensuelle qui ne l’empêche pas d’en savourer, parfois, la rigueur et l’abstraction. Gide aime Chopin – le Chopin le moins spéculatif – autant que L’Art de la fugue. Il demande à la musique de lui apprendre à construire un texte (c’est du moins ce que fait Édouard dans Les Faux-monnayeurs) – mais il lui demande aussi, d’abord peut-être, de lui enseigner une manière de clairvoyance immédiate, et plus encore, un art de vivre. Car, quoiqu’il défende une esthétique musicale classique dont il se sert comme d’un garde-fou, André Gide se laisse surtout initier par la musique au désir.

Pour en savoir plus et commander l’ouvrage, consulter le site de l'éditeur

Pour en savoir plus sur l'auteur, Augustin Voegele, cliquer ici

TABLE DES MATIERES

 

André Walter : écrire en musique                                                                 

L'irréel et le terrestre : du Narcisse aux Nourritures,                       

La musique de l’écart : de Philoctète à Saül                                   

Musique et foi : de La Porte étroite à La Symphonie pastorale            

Consonance et Œdipe homosexuel dans Les Faux-monnayeurs :                      

Confessions musicales dans Si le grain ne meurt                                          

Musique et engagement. Du Congo à l'URSS via les Enfers

Silences de Chopin                                                                                        

« L’insondable dans la clarté ». Conclusion                                             

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07
Déc.

Le 17 décembre 2020, Imène Djebbar a soutenu sa thèse, intitulée "Ecriture du moi et du monde en expansion dans la littérature française de la première moitié du XXe siècle : André Gide et Pierre Benoit", préparée sous la direction de Béatrice Bloch (Université de Poitiers) et de Belkacem Mebarki (Université Oran 2 - Mohamed Ben Ahmed) dans le cadre d'une cotutelle internationale entre l'Université Bordeaux - Montaigne et l'Université Oran 2. Compte-tenu de la crise sanitaire, cette soutenance s'est déroulée en visioconférence. Le jury était également composé de Stéphane Hubier (Université de Reims), Leila Dounia Mimouni-Meslem (Université Oran 2), Hamane Sayed El Bachir (Oran 2) et Jean-Michel Wittmann (Université de Lorraine). Le jury a décerné à la candidate la mention "très honorable" pour l'Université d'Oran ; l'université de Bordeaux, quant à elle, comme les autres universités françaises, ne délivre plus de mentions. 

"La présente recherche est centrée sur André Gide et sur Pierre Benoit ainsi que sur le rapport à l’identité et à l’altérité suscitée par le voyage en Afrique, et plus spécialement en Algérie. C’est ainsi que le thème de « l’autre différent de moi » émerge avec force. Il s’agit de l’autre auprès duquel la vie acquiert du sens, selon l’idéologie de l’époque. Les auteurs de cette partie du siècle, l’un reconnu comme écrivain intellectuel, l’autre davantage perçu comme un auteur qui s’adresse à un large public, aspiraient tous deux à mettre en scène une complexité énonciative et structurelle dans leurs récits ; d’où le recours « extrême » à la pratique de la mise en abyme et de la réduplication à l’infini. Aussi des phénomènes comme la polyphonie, le dédoublement de la situation d’énonciation, le décalage énonciatif,... sont-ils remarquablement présents, sans oublier l’oscillation entre le récit d’aventure et le récit poétique." (Imène Djebbar, quatrième de couverture). 

 

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05
Oct.

Gide possède une culture latine vaste et plurielle, qui ne saurait se résumer à la connaissance scolaire des grands auteurs de la littérature latine, ni à la pratique, certes patiente et récurrente, de la version et du thème. Ce rapport personnel aux auteurs latins et à la langue latine, cultivé toute sa vie durant (certains poètes comme Virgile l’accompagneront jusqu’à son lit de mort), se manifeste dans son œuvre de plusieurs manières : citations, allusions, reprises de motifs ou de personnages (Ménalque, Tityre, Corydon, etc.) témoignent du statut multiple de la culture latine, entre « principe créateur" de l’œuvre, marqueur culturel voire identitaire, et instrument de pensée, à fonction ludique, satirique ou éthique. Ce sont ces différents enjeux dont rend compte cet ouvrage collectif. 

pour commander l'ouvrage et en savoir plus : lien vers le site de l'éditeur

 

CONTENU DE L'OUVRAGE

ENJEUX IDÉOLOGIQUES DE LA LATINITÉ CHEZ GIDE

Pierre Masson : Gide ou l’Antiquité sans les idoles

Jean-Michel Wittmann : De l’utilité des « cousins germains». Gide, les Latins et les Barbares

Martina Della Casa : Gide et la saveur de la culture latine

GIDE FACE À LA LANGUE ET À L’ESTHÉTIQUE LATINES

Stéphanie Bertrand : André Gide et la langue latine. Modèle de style, modèle culturel ?

Enrico Guerini : «Joie de me sentir très latin». Questions de poétique gidienne

Marie-Françoise André : Gide ou la spiritualisation du monde par le latin .

LA CULTURE LATINE GIDIENNE RELUE

Patrick Pollard : Gide, reflets d’histoire romaine 

Carmen Saggiomo : La présence de Virgile dans l’œuvre de Gide

Frank Lestringant : Numquid et tu…? L’Évangile latin d’un protestant

Alain Goulet : Gide traducteur de Lucrèce

Paola Codazzi : «Il n’y a culture que dans une continuation ». André Gide et l’héritage latin

 

 

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01
Oct.

Gide PologneLes travaux réunis dans ce volume, qui constituent les actes d'un colloque organisé à l'université de Wroclaw (Pologne) en avril 2017, proposent de nouvelles pistes d'interprétation de l’œuvre gidienne, font état de son statut dans la réflexion universitaire, élucident sa présence dans d’autres œuvres et univers littéraires et révèlent l’actualité de son engagement citoyen.

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SOMMAIRE

 

Joanna Jakubowska et Regina Solová Avant-propos

Peter Schnyder Introduction. Vitalité de la critique gidienne : regards sur la critique gidienne, d’un anniversaire à l’autre (1969-2019)

 

 

Première partie À LA REDÉCOUVERTE DE L’ŒUVRE GIDIENNE

Frédéric Canovas «La marche de notre vie». Symbolique de la libération dans les premiers récits gidiens

Walter Geerts Aveuglement et lucidité. Le tournant d’Isabelle (1911)

Jean-Michel Wittmann Une éthique cynique? La « falsification des valeurs» dans l’œuvre gidienne

 

Deuxième partie ANDRÉ GIDE COMME SOURCE D’INSPIRATION

Stanisław Bereś André Gide comme enjeu. Querelle des Anciens et des Modernes, à Varsovie, en 1942 

Paola Codazzi «Mais Gide l’avait dit avant lui». Les Carnets de la drôle de guerre de Jean-Paul Sartre (1939-1940)

Adam Jarosz Le savoir sexuel proscrit et la boue. Les visions de l’écriture gidienne dans Franz et François de François Weyergans

Tomasz Kaczmarek La Pologne dans Les Caves du Vatican, ou Jan Klata relecteur d’André Gide

Pierre Masson Permanence de Gide dans les romans d’aujourd’hui

 

Troisième partie ANDRÉ GIDE LECTEUR

Patrick Bergeron Morand et Gide. Une détestation admirative

Elena Chashchina Les Possédés de Dostoïevski. L’interprétation par André Gide et par Viatcheslav Ivanov

 

Quatrième partie ANDRÉ GIDE ET L’ENGAGEMENT

Ophélie Colomb André Gide, écrivain juré d’assises, censeur de la justice pénale de son temps

Michela Gardini La justice racontée. Portrait d’André Gide en homme de droit

Vincent Jaffeux André Gide en Afrique du Nord. Une figure tutélaire fragilisée par le contexte de guerre (1942-1945)

Maja Vukušić Zorica André Gide et la justice. Les Souvenirs de la cour d’assises

 

 

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28
Sep.

ANDRÉ GIDE & LA QUESTION COLONIALE

Correspondance avec Marcel de Coppet, 1924-1950

Édition établie, présentée et annotée par :
Hélène BATY-DELALANDE
Pierre MASSON

André Gide était loin de se douter, ce 5 octobre 1920, vers quels horizons l’entraînerait sa rencontre avec Marcel de Coppet (1881-1968), haut fonctionnaire de l’administration coloniale. De projets de voyages communs en discussions littéraires, de confidences intimes en questionnements politiques, leurs liens se tissent et se renforcent au fil des courriers échangés, ponctués par les retrouvailles et les nombreuses interventions de celui qui a suscité leur rencontre : Roger Martin du Gard. Mais le grand sujet qui réunit Coppet et Gide, c’est la question coloniale. Le premier tente d’imposer une vision juste et humaine de la présence française en Afrique. Le second, scandalisé par ce qu’il découvre, se lance dans la dénonciation des abus individuels ou institutionnels, apportant ainsi un soutien sans faille à son ami.

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01
Juil.

Yukio Nishimura a soutenu sa thèse, Les Notes sur Chopin d'André Gide et leur époque. Un écrivain "classique" face à un musicien "romantique" , préparée sous la direction d'Emmanuel Reibel (Université Lumière - Lyon 2), le 19 juin 2020, devant un jury composé par ailleurs d'Amandine Lebarbier (Paris Nanterre), de Pierre Masson (Nantes), de Frédéric Sounac (Toulouse 2 - Jean Jaurès) et d'Aliocha Wald-Lasowski (Université catholique de Lille).

Résumé : André Gide adore Frédéric Chopin auquel il consacre un livre : les Notes sur Chopin (1931, 1948). Notre thèse a pour but d’étudier ses pensées sur Chopin et de les situer dans l’histoire de la réception française de ce musicien. Regrettant que sa musique soit interprétée « faussement », Gide s’efforce de présenter une « vraie » figure de ce musicien. Pour cela, l’écrivain projette son idéal esthétique ―« classicisme »― sur l’art chopinien, malgré que celui-ci est considéré généralement comme « romantique ». Lorsqu’il s’agit de ce musicien, le terme « classicisme » se lie aux trois idées qui constituent l’esthétique et l’éthique gidienne : élitisme, «antiromantisme », nationalisme culturel.  Or, notons que cette image d’un Chopin « classique » établie ainsi par Gide ne parait pas très singulière si on tient compte du discours chopinien à l’époque de la préparation des Notes (1892-1931) : en relativisant les clichés apposés au musicien (décadent, malsain, sentimental), on a commencé alors à l’étudier d’une manière plus variée et plus scientifique. C’est dans ce contexte que sont mis en relief plusieurs aspects du style chopinien, y compris celui du « classicisme ». Il n’est donc pas très étonnant que les Notes soient accueillies favorablement en général. Sur ce point, nous démontrons que les idées déployées dans les Notes ne sont totalement contradictoires ni à celles des critiques qui sont négatifs à Gide, ni à celles d’Alfred Cortot dont l’écrivain renie l’interprétation dite « romantique ». Cela nous permet de reconsidérer la contemporanéité possible des Notes à l’entre-deux-guerre, bien qu’elles semblent tout indifférentes à la situation culturelle de son époque. 

 

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13
Mar.

Pierre MassonAndré Gide et Marcel Proust. À la recherche de l'amitié, Presses Universitaires de Lyon, 2020.


P. Masson, André Gide et Marcel Proust. À la recherche de l'amitié

 

 

Le 21 novembre 1912, le manuscrit de Marcel Proust, alors connu sous le nom du Temps perdu, est rejeté par La Nouvelle Revue française. Cette décision, dont André Gide endossera la responsabilité, est à l’origine d’une solide réputation d’inimitié entre les deux hommes.

Mais limiter à cette anecdote la relation entre les deux écrivains, c’est méconnaître tout ce que leur correspondance nous enseigne : « Le refus de ce livre restera la plus grave erreur de la N.R.F., et [...] l’un des regrets, des remords, les plus cuisants de ma vie. » Cet aveu de Gide, dans un courrier adressé à Proust plus d’un an après le rejet de son manuscrit, inaugure un dialogue qui se poursuivra jusqu’à la mort de ce dernier. Un dialogue complexe, parfois marqué par des désaccords profonds. Car si leur culte de l’art et leur désir d’affirmer leur sexualité auraient pu les rapprocher, leur vision de la littérature était opposée, et le trop explicite Proust allait devenir suspect aux yeux de Gide, à l’engagement plus raisonné.

C’est l’histoire de cet échange, tantôt passionné, tantôt distant, que Pierre Masson, l’un des plus grands spécialistes d’André Gide, reconstitue dans cet ouvrage.

Pierre Masson, professeur émérite de l’Université de Nantes, est président de l’Association des amis d’André Gide. Outre diverses études, il a édité ou dirigé les quatre derniers volumes des oeuvres de Gide dans la Bibliothèque de la Pléiade, et a publié une dizaine de ses correspondances, dont plusieurs volumes aux Presses universitaires de Lyon.

Voir le livre sur le site de l'éditeur

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01
Fév.

François Bompaire, docteur en langue et littérature françaises (Sorbonne Université, 2018), a publié aux éditions Garnier, dans la collection "Bibliothèque gidienne", Définir l’ironie en France entre 1800 et 1950. Construction théorique et mémoire gidienne.

Cet ouvrage, tiré en partie de sa thèse de doctorat, offre une définition communicationnelle et générale de l’ironie. Elle est testée sur l’œuvre fictionnelle de Gide. Si le terme « ironie » évoque surtout, au dix-neuvième siècle en France, l’idée d’une dérision de l’idéal, les fictions gidiennes reprennent et déplacent cette définition.

Pour commander l'ouvrage, voir ici.

Plus de renseignements sur le site de l'éditeur.

 

Définir l’ironie en France entre 1800 et 1950. Construction théorique et mémoire gidienne

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15
Jan.

 

Grâce à une généreuse donation de Jean Claude, la bibliothèque du Centre d'études gidiennes s'est récemment enrichie

 

* d'un nombre conséquent de correspondances gidiennes (Gide-Larbaud, Gide-Blanche, Gide-Giono...),

* d'études d'oeuvres gidiennes (analyse du Journal par Daniel Moutote ; des Caves du Vatican par Alain Goulet...),

* d'études plus globales (André Gide et l'écriture de soi, édité par Pierre Masson et Jean Claude ; André Gide et l'Allemagne de Claude Foucart...),

* de biographies (André Gide par lui-même de Claude Martin ; André Gide le messager de Pierre Lepape...),

* d'éditions anciennes des oeuvres de Gide...

et de bien d'autres références encore, que vous pourrez retrouver dans la version actualisée du catalogue de cette bibliothèque.

 

Pour venir consulter ces ouvrages, il vous suffit de contacter Jean-Michel Wittmann, directeur du Centre d'Etudes gidiennes.

 

 

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18
Déc.

André Gide & Ernst Robert Curtius

Correspondance (1920-1950)

  • Éditeurs scientifiques: Schnyder (Peter)Solvès (Juliette)
  •  
  • La correspondance entre le célèbre écrivain français André Gide et le romaniste allemand et grand érudit Ernst Robert Curtius traite de sujets multiples et passionnants : littérature et écriture, rapports conflictuels entre leurs deux pays, débat politico-culturel, traduction, critique littéraire, etc.
  •  
  • Ce volume, le 11e de la collection "Bibliothèque gidienne" des Classiques Garnier, a paru le 11 décembre 2019.

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28
Nov.

jeudi 28 novembre

 

Journée d'étude Marcel Proust – André Gide

Mairie du 11ème

 

9h45 : Introduction par Martine Debieuvre, 1ère adjointe au maire du 11ème, Jean-Pierre Prévost, de l'Association des Amis d'André Gide, et Jérôme Bastianelli, président de la Société des Amis de Marcel Proust

10h : Les hôtels de Marcel Proust Par Jacques Letertre, président de la Société des hôtels.

10h30 : André Gide et Marcel Proust : l’amitié difficile Par Pierre Masson, Professeur émérite de l’Université de Nantes.  

11h15 :  Gide et Cocteau Par Frank Lestringant, Professeur émérite de l'Université Paris-Sorbonne.

 

14h15 : Un petit air de famille Film de Jean-Pierre Prévost, réalisateur et scénariste pour le cinéma et la télévision.

15h00 : Proust et la Nouvelle Revue Française Par Luc Fraisse, Professeur à l’Université de Strasbourg et critique littéraire

15h30 : La mode chez Marcel Proust Par Garance Mazelier, élève de l'École Normale Supérieure

16h15 : André Gide et le piano de Frédéric Chopin Par Gérard Sutton, enseignant au C.R.R de Saint-Maur-des-Fossés et à la Schola Cantorum de Paris

16h45 : Marcel Proust et John Ruskin à la cathédrale d'Amiens Par Jérôme Bastianelli

18h : concert avec Ninon Hannecart-Segal, pianiste Oeuvres de Frédéric Chopin et Reynaldo Hahn

 

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28
Nov.
Marcel Drouin, andré gide

Correspondance

 (1890-1943)

Édition de Nicolas Drouin

Collection Blanche, Gallimard
Parution : 28-11-2019

Nul lecteur du « Journal » d’André Gide n’ignore le nom de Marcel Drouin (1871-1943) : il y est souvent cité avec ferveur et y apparaît comme l’un des plus anciens et intimes amis de l’auteur des « Nourritures terrestres », avec Pierre Louÿs et Léon Blum, et avant même Paul Valéry, leurs amis communs. L’ampleur de leur correspondance et les enjeux intellectuels, artistiques, politiques et moraux – et bien sûr individuels – que ces quelque six cents lettres véhiculent témoignent de ce lien privilégié ; elles confirment la qualité du dialogue entretenu par les deux hommes et gagnent rapidement l’admiration du lecteur. Gide a été aussitôt fasciné par les capacités intellectuelles de son ami normalien, futur professeur comme le fut son père, à qui d’abord tout réussit (major à Normale Sup, major à l’agrégation) et au contact duquel il se sent exalté et comme sublimé, aussi différent soit-il de lui-même. Drouin, d’origine lorraine et d’un milieu modeste, est aussi le seul philosophe du groupe des « pères fondateurs » de « La NRF » où sa culture très diversifiée, sa connaissance de la culture allemande et la sûreté de son jugement vont faire autorité. Aux côtés et par l’intermédiaire de son ami et bientôt beau-frère André Gide – dont il va épouser en 1897 la cousine germaine Jeanne Rondeaux, sœur de sa propre femme Madeleine –, Marcel Drouin va devenir l’un des critiques littéraires importants de « La Revue blanche », de « L’Ermitage », puis de « La NRF » à ses débuts. Avec Gide, il échange alors de nombreuses lettres où s’affinent les stratégies éditoriales et s’expriment des jugements multiples qui permettent d’imaginer la richesse des très nombreux entretiens qu’ils ont ensemble, à chaque période de vacances à Cuverville, où s’élaborent des œuvres travaillées ou corrigées en commun. Ainsi ces lettres nombreuses qui témoignent d’une amitié durable, malgré des hauts et des bas inévitables, sont traversées de questions hautement sensibles : la relation de l’écrivain à la réalité, l’Affaire Dreyfus et l’antisémitisme, la liberté de mœurs et l’aveu d’homosexualité, la position des intellectuels face aux totalitarismes… Elles fourmillent d’innombrables détails passionnants sur l’évolution, les activités littéraires complémentaires et les contemporains des deux correspondants. Elles offrent également des vues émouvantes et souvent tendres sur la vie au jour le jour d’une famille singulière et chérie, dont Gide a dit à plusieurs reprises qu’elle n’était nullement visée par le fameux : « Familles je vous hais ! » Cette correspondance attendue, l’une des plus importantes de Gide, est enfin publiée, après des décennies d’attente. Elle donne l’occasion de découvrir à la fois la réalité de la relation d’André Gide avec une personnalité exceptionnelle appartenant au tout premier cercle de ses amis et révèle nombre d’aspects inattendus qui enrichissent la connaissance de l’auteur de « L’Immoraliste », dans sa vocation comme dans ses choix.

 

 

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20
Nov.

Comme chaque année, le congrès de la MLA accueillera une session consacrée à l'oeuvre d'André Gide ; elle concernera cette fois la question de l'homosexualité. Voici le programme de cette matinée gidienne, qui aura lieu le samedi 11 janvier (de 8h30 à 9h45), à Seattle

Conférences 

1. Gide’s Theseus as a Response to Corydon?, Pamela Antonia Genova (U of Oklahoma) 

2. Un chantier gidien: Corydon à la lumière des manuscrits, Frédéric Canovas (Arizona State U, Tempe) 

3. À la recherche des nourritures homoérotiques de la fiction gidienne, Christine Armstrong (Denison U)

Présidence de session 

Christine Armstrong (Denison U)

Pour plus de renseignements, contacter Christine Armstrong  (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.)

 

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20
Nov.

Vendredi 22 novembre 2019

Petit auditorium
BnF I François-Mitterrand
Quai François-Mauriac, Paris 13e
9 h 30 - 17 h 30


Entrée libre

 

Journée d’étude proposée
en partenariat avec l’AAAG,
Association des Amis d’André Gide

photo copyright Marc Allégret

 

Cent-cinquante ans après sa naissance, André Gide est encore très présent dans la vie intellectuelle française ;  emblématiquement, ses oeuvres figurent sur la photo officielle du Président de la République, mais surtout elles font de lui, avec Albert Camus, l’écrivain le plus fréquemment cité dans les médias de toute nature.
De fait, par bien des aspects, elles entrent encore en résonance avec nos préoccupations contemporaines : sur le plan individuel, elles sont une véritable école de libération et de développement personnel ; autant que le devoir de faire de soi « le plus irremplaçable des êtres », le refus de « sacrifier aux idoles » proclamé par Gide est d’une actualité brûlante.
Sur le plan collectif, par ses propos et ses actes, Gide est un exemple de solidarité envers toute humanité souffrante : que ce soit en cour d’assises, au milieu des populations réfugiées ou des peuples colonisés, il tient un discours de responsabilité d’une portée universelle.
Enfin, si cette parole trouve encore des disciples, c’est que Gide a su la formuler à travers une oeuvre polymorphe, à la fois classique et novatrice, capable d’exercer, à toute époque, un rôle d’éveilleur.

 

PROGRAMME

 

9 h 30 Ouverture
par Thomas Cazentre, département des manuscrits, BnF


10 h Du bon usage de la dissidence
Par Pierre Masson, professeur émérite, université de Nantes

10 h 30 Gide et la générosité
Par Martine Sagaert, professeure émérite, université du Sud-Toulon Var

11 h Pour une Europe des lettres. Gide face à la « crise de l’esprit »
Par Paola Codazzi, université de Haute-Alsace

11 h 30 Présentation de manuscrits (sur écran)
Par Thomas Cazentre, BNF

12 h Pause

14 h 30 Gide et la question des réfugiés
Par Jocelyn Van Tuyl, professeur, université de Sarasota

15 h Gide e(s)t le criminel
Par Jean-Michel Wittmann, professeur, université de Lorraine

16 h Chez Gide, l’essentiel c’est la contingence
Par David Walker, professeur émérite, université de Sheffield
 
 

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19
Nov.

Le mardi 19 novembre à 19h

Mairie du Onzième (12, place Léon Blum)

Bibliothèque Parmentier

 

Dans le cadre des festivités liées au cent-cinquantième anniversaire de la naissance de Gide, né à Paris le 22 novembre 1869, Pierre Masson a donné une conférence intitulée Gide et la société des hommes : de l'individu à l'humanité.

 

Cette conférence s'inscrit dans un cycle consacré à Gide et à Proust, à la Mairie du XIe arrondissement, dont voici le programme complet :

Programme des conférences littéraires 2019-2020

Marcel Proust et André Gide - Mairie du Onzième - Bibliothèque Parmentier - à 19h

 

22 octobre : Jean-Yves Tadié, Proust et Gide

19 novembre : Pierre Masson, Gide et la société des hommes: de l'individu à l'humanité.

17 décembre : Évelyne Bloch-Dano, Madame Proust

21 janvier : Frank Lestringant, Gide et l'affaire Dreyfus

18 février  : Jean-Pierre Prévost : Roger Martin du Gard

17 mars : Luc Fraisse «  Proust romancier du temps perdu »

 21 avril  Jérôme Bastianelli, Qui était Vinteuil ?

 19 mai : Thierry Laget : Proust prix Goncourt. Une émeute littéraire

 16 juin : Luc Fraisse, Proust et Romain Rolland : un problème de création 

 

 

 

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09
Nov.

 

Le 9 novembre 2019, à l’Institut français de Naples (Via Crispi 86, Napoli), dans le cadre du colloque organisé par la S.I.D.E.F. (Società italiana dei francesisti) à l’occasion de son cinquantième anniversaire, Carmen Saggiomo, Ricercatore di Lingua e traduzione francese à l’Università degli Studi della Campania Luigi Vanvitelli, a proposé une communication sur Gide intitulée « Il primo e l’ultimo Gide: l’Italia fra l’arte e il viaggio, fra il mito delle origini e le generazioni future ».

Dans le cadre de ce même colloque, Aldo Antonio Cobianchi, le Secrétaire général de la S.I.D.E.F. a également  fait une communication sur Gide, intitulée « Con gli occhi di Gide. la visione del futuro culturale europeo ».

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07
Nov.

André Gide, Correspondance 1888-1951, édition de Pierre Masson, collection "folio" n° 6719, parution : 7-11-2019. 

André Gide a écrit, au cours de sa vie, des milliers de lettres adressées à plus de deux mille correspondants. Peu avant sa mort, il a déclaré : «Je faisais métier de mon amitié. C’est un métier fatigant qui requiert des soins assidus. Je m’y usais. J’écrivais peu à chacun, mais j’écrivais à beaucoup.» Par ses lettres, Gide rassemble autour de lui la diversité de l’humaine condition, dont il s’efforce de tirer le meilleur. De Pierre Louÿs à Camus, en passant par Aragon, Breton, Giono, Léon Blum, Rilke, Colette, Proust ou Cocteau, cette correspondance est le reflet idéal de plus de soixante ans d’histoire littéraire.

 

 

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04
Nov.

 

André Gide et les peintres

. Lettres inédites
 

Édition de Pierre Masson et Olivier Monoyez, avec la collaboration de Geneviève Masson

Collection "Les Cahiers de la NRF", série "Les inédits des Treilles (n° 1)", Gallimard
 
Parution : 28-11-2019

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15
Oct.
 
André Gide dans ses lettres
 
sous la direction de Paola Codazzi
 
Près de trente mille lettres échangées et deux mille destinataires répartis dans le monde entier : André Gide est sans doute l’un des plus grands épistoliers du XXe siècle. Ensemble vaste et complexe, tout aussi protéiforme que son auteur, ce corpus demande aujourd’hui à être considéré comme un genre à part entière. Tel a été le point de départ des travaux menés à l’occasion du colloque qui a eu lieu en mars dernier, au sein de la bibliothèque littéraire Jacques Doucet, de la bibliothèque Sainte-Barbe et de la bibliothèque Sainte-Geneviève, à Paris, et dont les actes sont recueillis dans le n. 45 de la revue Épistolaire. Quel rapport entre la correspondance et l’écriture autobiographique ? Comment la lettre contribue-t-elle à la création d’un espace de dialogue et de confrontation ? Quels liens unissent vie et fiction, épistolaire et littéraire ? Les articles ici réunis apportent des réponses à ces questions en témoignant de la richesse d’un sujet encore relativement peu exploré.
 
150e ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE D’ANDRÉ GIDE
 
LIBRAIRIE HONORÉ CHAMPION
André Gide dans ses lettres DEF
 
Vente au numéro :
Librairie Honoré Champion
3 rue Corneille
75006 Paris
tél. : 01 46 34 02 29
L'Épistolaire est la revue de l'AIRE (Association interdisciplinaire de recherche sur l’épistolaire).
Informations : www.epistolaire.org

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06
Sep.
 
 
Lauréat du prix Nobel de littérature en 1947, André Gide (1869-1951) fut, on le sait, le « contemporain capital ». Intellectuel engagé, figure majeure de l’édition française, voyageur infatigable, mais aussi père et ami, Gide tint de nombreux rôles, et son monde – sa constellation – est un vivier de personnes, de lieux, de passions, d’événements, de livres bien sûr.
Une vaste sélection de plus de 250 documents, en grande partie inédits, permet d’explorer ou de revisiter de façon thématico-chronologique la vie et l’oeuvre de cet auteur, si intimement mêlés.
 
L'AUTEUR
Journaliste et écrivain, Jean-Claude Perrier est un fervent admirateur d’André Gide. Il lui a consacré plusieurs ouvrages, dont l’album André Gide ou la tentation nomade (Flammarion 2011), et le roman Indian Paludes (Belfond, 2017), remake de la sotie gidienne. De Gide, il a édité deux inédits majeurs : Le ramier (« Blanche », Gallimard, 2002, Folio, 2004) et La flûte de l’Infini, traduction des poèmes de Kabîr (Poésie/Gallimard, 2012).
 
 

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Le site du CEG a été réalisé grâce au soutien de la Fondation Catherine Gide, avec la participation de l’Association des Amis d’André Gide. Il a été réalisé en partenariat avec Martine Sagaert, responsable du site originel andre-gide.fr, créé en 2006 avec des étudiant.e.s de l'I.U.T. des Métiers du Livre de Bordeaux.