Le 17 décembre 2020, Imène Djebbar a soutenu sa thèse, intitulée "Ecriture du moi et du monde en expansion dans la littérature française de la première moitié du XXe siècle : André Gide et Pierre Benoit", préparée sous la direction de Béatrice Bloch (Université de Poitiers) et de Belkacem Mebarki (Université Oran 2 - Mohamed Ben Ahmed) dans le cadre d'une cotutelle internationale entre l'Université Bordeaux - Montaigne et l'Université Oran 2. Compte-tenu de la crise sanitaire, cette soutenance s'est déroulée en visioconférence. Le jury était également composé de Stéphane Hubier (Université de Reims), Leila Dounia Mimouni-Meslem (Université Oran 2), Hamane Sayed El Bachir (Oran 2) et Jean-Michel Wittmann (Université de Lorraine). Le jury a décerné à la candidate la mention "très honorable" pour l'Université d'Oran ; l'université de Bordeaux, quant à elle, comme les autres universités françaises, ne délivre plus de mentions.
"La présente recherche est centrée sur André Gide et sur Pierre Benoit ainsi que sur le rapport à l’identité et à l’altérité suscitée par le voyage en Afrique, et plus spécialement en Algérie. C’est ainsi que le thème de « l’autre différent de moi » émerge avec force. Il s’agit de l’autre auprès duquel la vie acquiert du sens, selon l’idéologie de l’époque. Les auteurs de cette partie du siècle, l’un reconnu comme écrivain intellectuel, l’autre davantage perçu comme un auteur qui s’adresse à un large public, aspiraient tous deux à mettre en scène une complexité énonciative et structurelle dans leurs récits ; d’où le recours « extrême » à la pratique de la mise en abyme et de la réduplication à l’infini. Aussi des phénomènes comme la polyphonie, le dédoublement de la situation d’énonciation, le décalage énonciatif,... sont-ils remarquablement présents, sans oublier l’oscillation entre le récit d’aventure et le récit poétique." (Imène Djebbar, quatrième de couverture).