Fotios Tsonis a soutenu sa thèse, « L’ambiguïté salvatrice et destructrice dans l’œuvre romanesque d’André Gide », préparée sous la direction de Frank Lestringant (Sorbonne Université) le 19 octobre 2018, à Paris. Le jury, composé également de Carole Auroy (Université d’Angers), de Pierre Masson (Université de Nantes) et de Jean-Michel Wittmann (Université de Lorraine), lui a décerné la mention "très honorable".
Résumé. La présente étude vise à démontrer que l’ambiguïté qui tourmente l’existence de l’écrivain est, à la fois, salvatrice et destructrice, tout en explorant l’impact de celle-ci sur l’œuvre gidienne et les mœurs contemporaines. En étudiant les écrits de Gide, on a l’impression d’assister à un dialogue où s’affrontent des opinions opposées. L’ambiguïté qui émane du caractère ambivalent de Gide et qui laisse entrevoir ses expérimentations stylistiques à la quête du renouvellement de l’écriture classique, y est examinée. Dans L’Immoraliste, Gide pose la question de la liberté individuelle face à la contrainte sociale. Ensuite, La Porte étroite constitue la critique du protestantisme d’une part, et la critique de l’impuissance virile de l’autre. Quant aux Caves du Vatican, le catholicisme s’y trouve attaqué. Gide y assimile la puissance religieuse à l’argent et théorise l’acte gratuit. La Symphonie pastorale oppose la cécité physique à la cécité morale ; christianisme et paganisme s’y trouvent liés et confrontés à travers un amour impie et aberrant. Suivent les quatre dialogues socratiques de Corydon, un vrai plaidoyer en faveur de la pédérastie. Les Faux-Monnayeurs sont en quelque sorte la conclusion de l’œuvre romanesque et la somme de ses inquiétudes, donc le comble de son ambivalence. Un ensemble de thèmes qui touche à l’intégralité de la vie sociale y est abordé, mettant en relief la fausseté de ses contemporains. Enfin, Gide se livre à travers Si le grain ne meurt et revendique l’inscription de sa perversion dans la normale, tout en avouant que les autobiographies ne peuvent être qu’à demi-sincères.
André Gide, Les Anthologies du Bulletin des Amis d’André Gide, Tome I – Textes inédits et pages retrouvées
Édition de Pierre Masson
Ce recueil rassemble tous les textes de Gide, inédits ou oubliés dans des revues inaccessibles, que le Bulletin des Amis d’André Gide a publiés en 50 ans d’existence. Ils sont ici présentés en quatre catégories, souvenirs, engagements, essais, fictions, accompagnés de notices détaillées.
Paris, Classiques Garnier, "Bibliothèque gidienne", n° 6, 444 p.
La Fondation des Treilles, créée par Anne Gruner Schlumberger, est située près de Tourtour (Var). La Fondation organise des séminaires de recherche, offre des séjours d’étude, octroie des prix à de jeunes chercheurs et accueille en résidence des auteurs d’essais ou de fiction ainsi que des artistes photographes.
Dans le cadre de son Centre André Gide-Jean Schlumberger, la Fondation décerne annuellement un prix de 20 000 euros. Cette dotation est destinée à la réalisation d’un projet de recherche de niveau doctoral ou postdoctoral en littérature, en sciences humaines ou en sciences sociales, s’appuyant sur le fonds d’archives de la Fondation des Treilles.
Le Centre décerne en outre chaque année le prix de la Fondation Catherine Gide, doté de 20 000 euros. Ce prix a pour vocation d’encourager la rédaction d’une étude ou d’un essai (littéraire, artistique ou historique) ayant pour objet André Gide, son œuvre et son rayonnement intellectuel.
Ces prix sont attribués pour une année complète durant laquelle les lauréats doivent se rendre entièrement disponibles au moins un semestre pour se consacrer à leur projet. La remise du prix peut éventuellement être différée (au maximum d’un an) si un délai s’avère nécessaire à l’obtention de cette disponibilité.
Outre l’aide financière, les lauréats bénéficient d’un accueil personnel au domaine des Treilles pour la durée utile à la consultation directe des archives.
Le formulaire et les modalités d’inscription sont téléchargeables sur le site http://www.les-treilles.com
Date limite de candidature : 15 décembre 2018.
Page dédiée : https://www.les-treilles.com/les-prix-2/prix-du-centre-jean-schlumberger/
Alain Goulet est décédé accidentellement le mardi 26 juin, alors qu’il effectuait un voyage au Sri Lanka. Professeur émérite de l’Université de Caen, il poursuivait des recherches sur l’œuvre de Gide depuis plus de cinquante ans, avec une passion intacte. On lui doit notamment d’importants travaux sur Les Caves du Vatican et Les Faux-monnayeurs. Un hommage sera rendu à cette grande figure des études gidiennes dans le prochain Bulletin des Amis d’André Gide.
Programme provisoire
Un groupe de recherche intitulé "Gide Remix" est né récemment dans le cadre du laboratoire ILLE de l'Université de Haute-Alsace. Présentation.
Pour valoriser et renforcer les travaux sur André Gide entrepris au sein de l’Institut de recherche en langues et littératures européennes (ILLE, EA 4363) et conformément aux axes de recherche qui structurent les activités de l’Institut, le Groupe « Gide Remix », composé de spécialistes et de jeunes chercheurs, s'attache à étudier les multiples facettes de cet écrivain protéen, avec une attention portée au rayonnement international des études sur son œuvre.
Gide se définit à la fois comme « poète » – au sens mallarméen – et « inquiéteur ». Mais Gide est également le « contemporain capital » (André Rouveyre), « le démoniaque » (Henri Massis), le « grand Européen » (Klaus Mann). Autant de visions de l’écrivain qu’il s’agit de reconsidérer à la lumière du présent : Gide, « grand Européen » de son temps, l’est-il encore pour le nôtre ? Sous quelle forme sa personne, son œuvre, sa pensée, nous aident-elles à comprendre notre Europe, notre monde ?
Avant l’entrée de Gide dans le domaine public en 2021 (qui va sans doute réorienter le regard du public sur l’écrivain et peut-être modifier l’évolution des études gidiennes), le moment semble être venu pour (re)construire un portrait fidèle de l’auteur et (re)considérer la complexité d’une pensée et d’une œuvre qui ne cessent – bien que différemment, selon le temps et les lieux – de nous interroger.
Le Groupe envisage de développer des recherches portant sur les axes suivants :
Plusieurs activités scientifiques et de vulgarisation sont prévues pour l’année 2018-2019 avec le soutien de la Fondation Catherine Gide et de NovaTris (Centre de compétences transfrontalières). Le cycle « Gide Remix » sera l’occasion d’interroger différents domaines (bande dessinée, peinture, musique, etc.) dans le but de réfléchir sur l’actualité critique et artistique de l’écrivain. Le projet vise, d’une part, à intéresser un public de connaisseurs – qui vont peut-être découvrir Gide sous un autre jour –, et d’autre part, à capter l’attention des novices, qui seront à leur tour surpris de la richesse et de la modernité de l’écrivain.
Parmi les autres manifestations organisées par le groupe, signalons également :
- le colloque « André Gide et ses lettres » organisé du 14 au 16 mars 2019 par Peter Schnyder et Paola Codazzi à Paris, avec la collaboration de l’A.I.R.E., de la bibliothèque littéraire Jacques Doucet, de la bibliothèque Sainte-Barbe et de la bibliothèque Sainte-Geneviève. Ce colloque sur l’écriture épistolaire de Gide invite les spécialistes à s'intéresser à ce champ vaste et polymorphe qu’est la correspondance gidienne. Appel à communication disponible ici.
- une journée d'étude intitulée « Gide privé, Gide public » organisée par Augustin Voegele le 23 novembre 2019, à Paris, à la mairie du XIe arrondissement.
Pour encourager les jeunes lecteurs d’aujourd’hui et de demain, la Fondation Catherine Gide est par ailleurs investie dans la création, à la bibliothèque universitaire de Mulhouse, d’un fonds documentaire de et sur André Gide. Le fonds, dont la mise en place est prévue pour début 2019, accueillera des ouvrages provenant d’horizons culturels divers, afin de mettre en avant, dans le sillage des activités promues par le Groupe de recherche « Gide Remix », ce qui se fait autour de l’écrivain en Europe et dans le monde.
Pour tout renseignement, merci de contacter Martina Della Casa (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.), porteur du projet.
Anne Frenzel a soutenu sa thèse, « La Physiognomonie au coeur des Caves du Vatican », préparée sous la direction de Martine Sagaert (Université de Toulon), le 6 juillet. Le jury était composé également de Jacques-Emmanuel Bernard (Université de Toulon), Pierre Masson (Université de Nantes) et de Peter Schnyder (Université de Haute-Alsace).
Résumé fourni par la candidate :
Lire Les Caves du Vatican au XXIe siècle, c’est prendre la posture de l’historien, sinon du sociologue ; c’est sous différents angles, découvrir la richesse des questionnements d’André Gide ; c’est faire par le biais du regard distancié de l’écrivain en quête de vérités multiples, une analyse contextuelle, historique et sociologique. Cela, afin de déceler, sous l’ironie, le tragique d’une sotie dont l’écriture s’étire de 1893 à 1913, période au sein de laquelle sourd l’esprit de la physiognomonie qui se développe dans les cours d’assises, dans la presse, dans la caricature. Ce condensé de représentations mentales qui s’agrège à la physiognomonie occupe donc à l’articulation des XIXe et XXe siècles, une place prépondérante.
Si André Gide éprouve le désir de découvrir « l’être authentique qui se cache derrière le vêtement de chair », ce n’est pas seulement à cet endroit que se manifeste sa curiosité dans Les Caves du Vatican, mais dans les questions de justice, de lois, de problèmes existentiels individuels et collectifs. Cette thèse qui apprécie le dialogue que l’auteur entretient avec son lecteur a pour but de montrer combien il est difficile d’échapper à l’air de son temps, et combien Gide est ingénieux pour parler de la problématique notion de physiognomonie, sans jamais la citer ; combien Gide est habile pour amener son lecteur à la réflexion, et combien Gide est actuel en posant la question de l’altérité, et en montrant que certains problèmes posés au début de l’œuvre, — qui concernent la physiognomonie —, peuvent ensuite s’évanouir quand d’autres restent vibrants.
Maryam Alikhani a soutenu sa thèse, « Le paysage dans l'oeuvre d’André Gide », préparée sous la direction de Serge Linarès (Versailles - Saint Quentin en Yvelines) le 25 juin 2018, à Guyancourt. Le jury était composé également de Sophie Bertocchi-Jollin (V-SQY), Frank Lestringant (Sorbonne Université), de Pierre Masson (Université de Nantes) et de Jean-Michel Wittmann (Université de Lorraine).
Résumé. La première partie de cette thèse, intitulée « La construction du paysage », se penche principalement sur le rapport entre les paysages décrits et les expériences vécues par Gide, mais aussi ses lectures, ainsi que sur l’inscription de ces paysages dans l’histoire littéraire, notamment à travers la question de l’influence symboliste. La deuxième partie, « Approche géopoétique du paysage », s’appuie sur la notion de « géopoétique » et les théories de Kenneth White, principalement, pour aborder les enjeux idéologiques engagés par la question du paysage. Enfin, la troisième partie, « Fabrique de la description », approche de façon plus formaliste la description pour en arriver à proposer une herméneutique des paysages gidiens.
Pierre Lachasse, spécialiste d'André Gide et plus largement de l'époque symboliste, vient de publier aux éditions Classiques Garnier, dans la collection « Bibliothèque gidienne », André Gide, une question de décence. Les onze essais réunis dans ce livre étudient quelques pratiques de la poétique gidienne (traitement des genres, ironie narrative, intertextualité) et situent l’écriture de Gide sous le signe de la décence, qui consiste à créer l’équilibre parfait entre la pensée et la forme qui lui convient.
Pour consulter le sommaire ou commander l'ouvrage : cliquer ici.
André Gide et l'aphorisme. Du style des idées,
collection « Investigations stylistiques »,
Résumé : Comment comprendre l’omniprésence du style aphoristique chez un auteur soucieux de tenir à distance toute posture de moraliste et, plus encore, toute intention moralisante ? L’étude de l’oeuvre d’André Gide (fictionnelle, critique et personnelle), considérée dans sa spécificité, mais représentative, aussi, d’un style d’époque, permet de dépasser, de trois manières complémentaires, cet apparent paradoxe. Parangon d’un idéal stylistique défini par la concision, la fermeté et la précision, l’aphorisme contribue aussi, comme mise en scène d’une idée générale, à renouveler les genres ; enfin, il reflète et questionne la problématique question du rapport de l’écrivain à la construction d’une position et d’une autorité en littérature.
Pour plus d'informations, voir le site de l'éditeur.
François Bompaire a soutenu sa thèse, « Ironie et communication littéraire à partir de l’œuvre fictionnelle d’André Gide », préparée sous la direction de Didier Alexandre (Sorbonne Université) le 19 juin 2018 à la Maison de la Recherche, à Paris. Le jury, composé également de Paul Demont (Sorbonne Université), de Peter Schnyder (Université de Haute-Alsace), de Pierre Schoenjtes (Université de Gand) et de Jean-Michel Wittmann (Université de Lorraine), lui a décerné la mention Très honorable avec ses félicitations.
Résumé. Face à l’incohérence apparente de la notion d’ironie, cette thèse vise, non à valoriser l’impossibilité de la définir et le protéisme de la notion, mais à construire une définition sur des principes alternatifs : attention aux traits communs plutôt qu’aux variations, aux processus longs qu’à la succession des significations, définition de l’ironie comme acte communicationnel plutôt que comme mécanique formelle. L’ironie, à partir du monde grec, est tenue pour un acte de communication, non réductible à la linguistique pragmatique : comment contrôler la socialisation en contexte dangereux, en se tenant au plus près de l’ennemi? La résolution de ce problème dans l’échange passe par l’invention de formes, dont certaines, antiphrase en tête, s’autonomisent et deviennent des formes fixes, parmi d’autres, de l’ironie. Je m’efforce ensuite de suivre la façon dont se maintient cette définition non formelle en étant attentif, jusqu’au romantisme d’Iéna, à l’analyse de la communication à l’œuvre dans les réflexions sur l’ironie. L’œuvre fictionnelle d’André Gide, déployant une grande variété de formes d’ironie et habitée par le secret, biographique et sexuel, est relue comme remettant en jeu ce contrôle de la socialisation dangereuse et comme déployant, derrière la notion de collaboration, une réflexion sur la communication littéraire. D’autre part, l’œuvre d’André Gide est ressaisie dans la perspective d’une histoire de l’ironie au dix-neuvième siècle. L’antiphrase n’est alors pas centrale : à la figure de Voltaire s’attache l’idée de raillerie de l’idéal, qui constitue un poids sémantique déterminant l’adaptation des différentes traditions ironiques au cadre français.
Séminaire organisé par Robert Kopp (Université de Bâle) et Peter Schnyder (Université de Haute-Alsace)
du 11 au 16 juin 2018 à la Fondation des Treilles (Var)
programme complet disponible ici
En haut, P. Masson, S. Bertrand, P. Schnyder, A. Fuentes, N. Drouin.
Au premier rang, J.-P. Clément, A. Voegele, M. Sagaert, P. Codazzi, L. Carlier, T. Hunkeler, A. Cerisier, J.-M. Wittmann.
Vous trouverez ici un appel à candidature pour un postdoctorat en recherches gidiennes à l'Université de Haute-Alsace.
Titre requis : Doctorat ès lettres, avoir effectué des recherches sur l’œuvre de Gide.
Début de l’engagement : 1er septembre 2018.
Le support est d’un an et renouvelable une fois.
Les candidat(e)s sont prié(e)s d'adresser, avant le 25 juin 2018, une lettre de motivation, un CV complet et une bibliographie par courriel à :
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L’audition des candidat(e)s retenu(e)s est prévue fin juin 2018.
Le livre Gide face à Dostoievski. Par-delà le mariage du Bien et du Mal publié par Carmen Saggiomo effectue une exploration systématique de l'étude qu’André Gide a consacrée à l’écrivain russe Dostoïevski, dans l'ouvrage homonyme publié en 1923 chez Plon à Paris. Il s’agit d’un écrit que Daniel Moutote a défini comme "le chef-d’œuvre critique" de Gide et Eric Marty comme une œuvre de "philosophie de la littérature".
Carmen Saggiomo fait émerger de cette œuvre gidienne trois plans : le théâtre des idées énoncées par les personnages dostoïevskiens ; la fluidité de la pensée de Dostoïevski qui se soumet à ces idées ; la pensée de Gide qui se soumet à celle de Dostoïevski. La recherche ne souhaite pas seulement mettre en lumière le premier et le deuxième plan, mais également éclairer le troisième, en reconstruisant, à travers les idées que Gide sème tout au long de son parcours, sa pensée explicite et implicite, et parfois même inconsciente.
Cette étude, après avoir sondé la méthode critique de Gide et la méthode de composition de Dostoïevski, dégage les nœuds thématiques qui émergent des réflexions du premier et des personnages du second : l’analyse des contradictions entre les passions, la critique épistémologique des mots (observés dans leur incapacité de cueillir la fluidité de la vie), la question anthropologique de la spontanéité, la discussion spéculative des mythes du nihilisme, la comparaison entre Nietzsche et Dostoïevski, la confrontation entre l’esprit critique français et celui de l’âme russe, la question des Nations et du sentiment européen. Il peut ainsi en découler un double effet herméneutique : faire lire Dostoïevski à travers Gide et faire lire Gide à travers Dostoïevski.
Dans ce parcours, les différentes formes du mal, les diverses déclinaisons du nihilisme, les figures distinctes des nihilistes et les multiples typologies de la gratuité sont reconstruites, alors qu’est mise en discussion, entre autres, la durabilité même de la thèse gidienne selon laquelle les idées des personnages dostoïevskiens devraient être considérées comme relatives aux circonstances dans lesquelles elles sont prononcées. D’autres noyaux fondamentaux émergent donc : la question de l’art, le statut de la littérature, la discussion sur les influences entre les auteurs, la comparaison entre l’inspiration et le travail littéraire, la problématique de l’humanisme et de l’antihumanisme. En particulier, à propos de l’interrogation sur le mal, on considère la thèse gidienne selon laquelle il n’y a pas de saints parmi les artistes et il n’y a pas d’artistes parmi les saints, vu que pour Gide la présence du mal est considérée comme inévitable, non seulement dans la création artistique, mais également dans toute expérience humaine. On met également en évidence l'approche analogique avec laquelle, selon la perspective gidienne, Dostoïevski résout le problème du rapport entre l’individualisme et la renonciation à l’individualité, entre le nationalisme et le sentiment cosmopolite, entre l’Evangile interprété selon une sensibilité anarchique et l’Evangile interprété selon une sensibilité bouddhiste.
Ce livre, comme le souligne également Pierre Masson dans sa préface, a un atout singulier : il parvient à identifier un fil d’Ariane afin de permettre au lecteur de se désenchevêtrer du labyrinthe des questions littéraires, psychologiques, éthiques et philosophiques complexes, que Gide, consciemment ou inconsciemment, a semé à travers son œuvre.
Paola Codazzi et Peter Schnyder organisent, du 14 au 16 mars 2019, à Paris, un colloque consacré à l'écriture épistolaire de Gide - la plus importante, au moins quantitativement, du XXe siècle. Ce colloque international et pluridisciplinaire est organisé à l’occasion du 150e anniversaire de la naissance de l’auteur (1869-2019).
L'argumentaire est disponible ici.
Les propositions de communication (nom, prénom, adresse postale et courriel, statut, institution, titre de travail, bref argumentaire - 300 mots environ) sont à envoyer avant le 15 juillet 2018 à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..
Enrico Guerini, docteur en littérature française de l'Université de Bologne, vient de publier aux éditions de L'Harmattan L'Aveu homosexuel dans les oeuvres autobiographiques d'André Gide et de Julien Green.
Parution 4 mai 2018 • 244 pages
Présentation de l'éditeur :
Les autobiographies d'André Gide et de Julien Green peuvent être considérées comme de véritables modèles de confession homosexuelle ; mais s'il est vrai que les deux écrivains se mettent à nu dans ces textes, il faut bien reconnaître qu'ils le font de manière très biaisée, à travers de multiples détours. Cet ouvrage propose une analyse de ces stratégies.
Véronique Mendou Mendou soutiendra sa thèse, « L'écriture de l'enfance au XXe siècle chez Gide, Montherlant, Green, Bazin et Sartre », le 27 avril 2018 à 9h30 à l'Université de Haute-Alsace (Mulhouse).
Cette thèse a été préparée sous la direction de Peter Schnyder (Université de Haute-Alsace).
Le jury sera composé de Frank LESTRINGANT (Université de Paris-Sorbonne), Rodica POP (Université Babes-Bolyai Cluj-Napoca, Roumanie), Martine SAGAERT (Université de Toulon), Peter SCHNYDER (Université de Haute-Alsace) et Frédérique TOUDOIRE-SURLAPIERRE (Université de Haute-Alsace).
Avant-propos de Peter Schnyder
Coédition Gallimard / Fondation Catherine Gide
Paola Codazzi a soutenu sa thèse, « André Gide et la Grande Guerre. L’émergence d’un esprit européen », le 23 avril 2018. Cette thèse en cotutelle a été préparée sous la direction de Anna Paola Soncini (Università di Bologna) et de Peter Schnyder (Université de Haute Alsace)
Le jury était composé de Bruna Conconi (Università di Bologna), d’Éric Lysøe (Université Clermont Auvergne), de Peter Schnyder (Université de Haute Alsace) et de Roumiana Stantcheva (Sofia University St. Kliment Ohridski).
Colloque de Metz, mai 2015.
Alain Goulet, spécialiste des Caves du Vatican, a créé au début des années 2000 une édition génétique de cette oeuvre sur CR-ROM. Le contenu de ce CD-ROM est à nouveau accessible à l'adresse suivante :
https://www.dhi.ac.uk/gide-les-caves-du-vatican
Cette édition en ligne reproduit la version originale du logiciel publiée sur CD-ROM en 2001 ; aucune modification n’y a été apportée concernant sa structure ainsi que son contenu. Toutefois, l’évolution de la technologie a pour conséquence que certaines fonctions (notamment les fonctions de recherche (Entrées)) n’opèrent plus correctement ; mais tous les fichiers restent accessibles.
Cette Édition génétique des « Caves du Vatican » d’André Gide a été réalisée par l’« André Gide Editions Project de l’université de Sheffield ».
Bonne découverte !