Un Centre dédié à la recherche sur André Gide

Le Centre d’Études Gidiennes a vocation à coordonner l'activité scientifique autour de Gide, diffuser les informations relatives aux manifestations gidiennes et à rendre visibles et accessibles les études qui lui sont consacrées.
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Stephanie Bertrand Jean-Michel Wittmann
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Ophélie Colomb a soutenu le vendredi 18 mars 2022, à l’Université de Bordeaux, sa thèse intitulée "La justice chez André Gide et François Mauriac. De la morale au prétoire", préparée sous la direction de Yann Delbrel (Université de Bordeaux) et la codirection de Martine Sagaert (Université de Toulon).
 
Le jury était également composé de Caroline Casseville (Université Bordeaux-Montaigne), Nicolas Dissaux (Université de Lille), Catherine Fillon (Université Jean-Moulin-Lyon III), Jean-Louis Halpérin (École Normale Supérieure) et Peter Schnyder (Université de Haute-Alsace).
 
Résumé de la thèse : La justice parcourt la vie et les écrits d’André Gide (1869-1951) et de François Mauriac (1885- 1970). Leurs œuvres littéraires sont imprégnées à la fois d’une conception philosophique et d’une expérience concrète de la justice propres à nourrir l’appétence transdisciplinaire du juriste, de l’historien du droit, du littéraire, voire du philosophe. Cependant, si ces deux écrivains ont souvent été comparés ou associés, il n’existe aujourd’hui aucune étude d’ampleur les rapprochant autour du thème de la justice, et ce, dans une perspective historico-juridique. Pourtant, la justice comme vertu et comme institution invite à réunir et à confronter ces deux prix Nobel. Chez Gide et Mauriac, la justice comme morale se matérialise par un engagement dans la vie démocratique. Face aux injustices parcourant l’histoire du XXe siècle, leurs engagements respectifs furent à la fois communs et divergents notamment eu égard au sens que chacun d’eux a donné à la justice. Par ailleurs, les expériences du prétoire de Gide et de Mauriac offrent des regards croisés et singuliers sur la justice institutionnalisée des XIXe et XXe siècles. La justice textualisée dans leurs écrits s’apparente tout autant à des témoignages qu’à des conceptions singulières – celles de deux écrivains – de la justice pénale, de la procédure pénale et du droit pénal des XIXe et XXe siècles. En somme, une étude portant sur la justice chez Gide et Mauriac ouvre de nouvelles perspectives pour les recherches s’inscrivant dans le champ de l’histoire littéraire et dans celui de l’histoire du droit. À partir de sources tant juridiques que littéraires et des cadres théoriques du mouvement Droit et Littérature, les multiples facettes de la notion de justice chez Gide et Mauriac ont été définies et analysées pour former une compréhension à la fois diachronique et conceptuelle de celle-ci.
 
Mots clés : Justice – Droit et littérature – Histoire de la justice – Droit pénal – Épuration – Procès – Narrativité – Littérature – Théorie littéraire – Engagement – Littérature engagée – André Gide – François Mauriac.
Le site du CEG a été réalisé grâce au soutien de la Fondation Catherine Gide, avec la participation de l’Association des Amis d’André Gide. Il a été réalisé en partenariat avec Martine Sagaert, responsable du site originel andre-gide.fr, créé en 2006 avec des étudiant.e.s de l'I.U.T. des Métiers du Livre de Bordeaux.