Rendez-vous à Mulhouse, à la Maison Engelmann, le 5 février !
Toute l'équipe du CEG et ses collaborateurs vous souhaitent une excellente année 2019 !
Cette année sera particulièrement riche et importante pour les études gidiennes, puisqu'elle constitue celle du cent-cinquantenaire de la naissance de Gide (1869-2019).
Vous trouverez ici le programme des festivités de cette année anniversaire.
N'hésitez pas à nous rendre visite ou à venir à notre rencontre à l'une de ces occasions !
Les bords de la Moselle, non loin du campus du Saulcy, enneigé(s) une unique journée cet hiver
La dernière Assemblée générale de l’Association des Amis d'André Gide a eu lieu le
samedi 17 novembre 2018
au Lycée Carnot
145, bd Malesherbes, 75017 PARIS
Cette AG exceptionnelle était consacrée à la célébration des 50 ans de l’AAAG
Programme :
Origines de l’Association
Mise en voix d’extraits des publications de l’AAAG, qui ont permis de
faire revivre diverses facettes de la personnalité d’André Gide
Lecture de Nicolas Drouin
Les lecteurs, de gauche à droite : Brigitte Le Page, Jean-Michel Wittmann, Martine Sagaert, Pierre Lachasse, Geneviève Masson et Nicolas Drouin,
sous le regard attentif du chef d'orchestre, Pierre Masson
Intermède pianistique d'Augustin Voegele
Parmi les lieux les plus appréciés de Gide, infatigable voyageur, on compte l'Italie - la Campanie en particulier et, plus précisément encore, la belle Sorrente, ville côtière située au sud de Naples.
A l'invitation du Centre de documentation Roland Barthes, et en collaboration avec l'Institut de la culture Torquato Tasso, Pierre Masson a prononcé une conférence sur "Les séjours sorrentins d'André Gide", à Sorrente, le mardi 30 octobre 2018, avec le concours d'Emilia Surmonte, qui a assuré la traduction simultanée en italien.
Emilia Surmonte, micro à la main, et Pierre Masson qui s'exprimait en français et en napolitain (avec les mains !)
Intervention de Jean-Pierre Prévost
Programme des Journées doctorales
Dans le cadre des Journées Doctorales des Humanités organisées du 31 mai au 1er juin sur le Campus de l'Université de Haute-Alsace (UHA) à Mulhouse, a eu lieu le jeudi 31 mai une rencontre avec Jean-Pierre Prévost, réalisateur et auteur de plusieurs livres consacrés à André Gide. Jean- Pierre Prévost a obtenu, avec Pierre Masson, le Prix Émile Faguet 2017 de l’Académie française pour André Gide et Oscar Wilde. Deux immoralistes à la Belle époque (Paris, Editions Orizon, 2016), et vient de publier un nouvel album : André Gide, André Malraux. L’amitié à l’œuvre, 1922-1951 (Paris, Éditions Gallimard et Fondation Catherine Gide, 2018).
Le programme de cette soirée gidienne a vu se succéder quatre temps forts :
à 17h, une conférence de Jean-Pierre Prévost intitulée "André Gide, Un petit air de Famille, la fabrique du film" et consacrée aux coulisses de la réalisation du film ;
celle-ci a été suivie d'une discussion avec le réalisateur ;
à 17h50 a été projeté le film de Jean-Pierre Prévost, André Gide, Un petit air de Famille ;
enfin, à 18h40, un débat avec Paola Codazzi (docteure, auteure d'une thèse sur André Gide et la Grande Guerre. L’émergence d’un esprit européen) et Paola Fossa (doctorante, thèse en cours sur les Reflets gidiens dans les revues culturelles italiennes du début du XXème siècle) est venu clore cette rencontre gidienne.
Archives André Gide
Réalisé en 2007, le film André Gide, Un petit air de famille se présente comme un entretien entre le réalisateur et Catherine Gide, la fille de l'auteur des Caves du Vatican, et d'Élisabeth van Rysselberghe, née en 1923 et reconnue officiellement par son père après la mort de son épouse, Madeleine Gide, en avril 1938. Parallèlement à la En s'appuyant sur des documents inédits, Catherine Gide revient sur ses rapports avec son père et témoigne de ses rencontres avec de grandes figures de l'histoire politique et artistique de son temps, d'Indira Gandhi à Marc Allégret. Le film a été prolongé par la publication, en 2010, d'un album de photographies intitulé André Gide, Un album de famille, publié chez Gallimard et dont il sera aussi question lors de cet échange.
" André Gide, Un petit air de famille, le documentaire réalisé par Jean-Pierre Prévost, complète judicieusement les textes précédents. Catherine Gide revient sur les lieux d'autrefois. Dans le Var, à La Bastide Franco. À Saint-Clair, où se trouvait l'atelier de son grand-père, le peintre Théo Van Rysselberghe, le mari de la Petite Dame. À Bex, en Suisse. À Cabris. Avec naturel et vivacité, elle parle de sa grand-mère, de sa mère, de Marc Allégret, de Pierre Herbart et bien sûr de son père. En la regardant, on ne peut s'empêcher de penser à Gide. Elle a cette même aptitude à saisir l'instant, cette même curiosité devant toute nouveauté. Elle est à nulle autre pareille. Elle désoriente et surprend. Elle est exquise." Martine Sagaert, "Du côté d'André Gide" (L'Humanité.fr, samedi 7 avril 2007) .
La rencontre avec Jean- Pierre Prévost aura lieu à l'Université de Haute-Alsace (Campus de l'Illberg, Faculté des Sciences et Techniques, 18, rue des Frères Lumière), à Mulhouse.
Venez nombreux !
Cet article a été rédigé par Léo Dentel, étudiant de L3 Humanités et stagiaire au Centre d'Etudes Gidiennes au mois de mai 2018.
Parc et château de Colpach
La sortie annuelle de l’Association des Amis d'André Gide a eu lieu le samedi 26 mai 2018.
Voici le programme de cette journée récréative, sur la trace des lieux aimés et fréquentés par André Gide :
9 h 50 Accueil à la gare de Luxembourg (horaires indicatifs : Paris-Luxembourg 7h40- 9h51).
10 h Départ en autocar pour Dudelange. Court arrêt pour voir la demeure des Mayrisch où Gide a commencé la rédaction des Faux-Monnayeurs.
11 h Départ pour Colpach. Pendant le trajet, Germaine Goetzinger évoque Aline et Émile Mayrisch.
11 h 45 Arrivée à Colpach. Présentation du château et projection d'un diaporama.
13 h Déjeuner.
14 h 30 Visite du parc (la tombe des Mayrisch, les prestigieuses statues disséminées dans le parc).
15 h15 Départ pour Luxembourg -Ville. Arrivée par le Kirchberg (ville du XXIe siècle et des institutions européennes).
16 h 30 Promenade pédestre dans la vieille ville, guidée par André Sosson.
17 h 30 Retour à la gare et départ (horaires indicatifs : Paris-Luxembourg 18h09-20h20).
La sortie était ouverte à toute personne intéressée.
Le groupe autour de la tombe des Mayrisch
Source de la première image : https://www.visitluxembourg.com/fr/adresse/parkgarden/parc-de-colpach
L'inauguration de la "Villa Théo", lieu de prédilection du peintre Théo Van Rysselberhhe, aura lieu le vendredi 10 novembre à 10h, au Lavandou.
Toutes les informations pratiques se trouvent sur la page de l'évènement.
En 2007, la ville du Lavandou, attachée à la sauvegarde de son patrimoine et soucieuse de son rayonnement culturel, a acquis la maison du peintre Théo Van Rysselberghe (1862-1926), afin d'y installer l’Association de l’Atelier des Arts Plastiques. Au cours de ces années de fonctionnement, une idée a germé : transformer cette maison, après une importante réhabilitation qui en conserverait l’esprit, en centre d’art, en lieu de mémoire, d’expositions et de création en relation avec le "Chemin des peintres".
Au début du XXe siècle, le quartier de Saint-Clair fut l’un des lieux où se cristallisa le phénomène de la résidence de bord de mer, inspirant bien des artistes. L’architecte de La Hune, la résidence tropézienne de Signac, Octave Van Rysselberghe, y fit notamment construire ou modifier plusieurs villas dont la maison-atelier de son frère Théo qui souhaitait s'installer sur les rives de la Méditerranée, non loin de son grand ami, le peintre Henri-Edmond Cross (1856-1910). Deux peintres qui ont souhaité être inhumés au cimetière local, témoignant ainsi leur attachement au Lavandou, et que l’histoire de l’art
redécouvre depuis quelques années.Conserver l'âme de cette maison, légitimement rebaptisée Villa Théo, tout en la rendant fonctionnelle à l’accueil du public et d’événements culturels, tel était le défi du chantier qui vient de s’achever. Après ces travaux, les membres de l’Atelier des Arts Plastiques ont repris possession de l’espace entièrement repensé qui leur est désormais réservé au rez-de-chaussée. L’ancien atelier de l’artiste au premier étage devient un lieu d'expositions, accessible par le jardin qui, lui aussi, a été réaménagé avec réinstallation d'un lavoir et création d'une petite esplanade où pourront s'organiser des concerts et des manifestations de plein air. Quant au deuxième étage, il pourra accueillir à terme des résidences d'artistes ou d’écrivains. Il ne reste plus qu’à aller s’asseoir sur le banc de pierre où Théo aimait s'installer et, comme lui, succomber à la magie du lieu.
Savoir se libérer des maux de ses ancêtres Article du Monde, 17 septembre 2012. |
La psychogénéalogie invite à explorer son passé familial, afin d'éviter la répétition d'événements douloureux. La célèbre phrase d'André Gide "Familles, je vous hais" reflète, à l'extrême, l'ambivalence amour-haine, parfois inconsciente, que chacun entretient avec sa famille. Peut-être l'écrivain aurait-il tiré parti d'une séance de psychogénéalogie, cette discipline qui mêle psychologie, psychanalyse et sociologie ? Elle nous apprend qu'on hérite autre chose de ses aïeux qu'un regard bleu azur ou une tendance à la colère : une part de leur vécu douloureux. Deuils non accomplis, secrets de famille, traumatismes non digérés, non-dits... Nous sommes là au coeur du transgénérationnel, qui concerne tout ce qui est transmis inconsciemment de génération en génération au sein d'une même famille. |
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Article de Pascal Morand dans Les Echos.fr, 29 juin 2017. |
Pierre Bergé était un homme des Lumières. Il incarnait ce que Michel Foucault disait de la modernité qui doit être une posture. Il faut inlassablement combattre pour la liberté, la diversité, la culture, la connaissance, de même qu'il faut dénoncer les artifices et les conventions dès lors qu'elles contredisent ces valeurs. La vieillesse commence quand on cesse de s'indigner, aimait à dire Pierre Bergé se référant à André Gide. Face à la montée lancinante d'un obscurantisme aux différents visages, « nous sommes entrés en résistance ». Tels sont les mots qu'il prononça en janvier 2017 lors du dîner de la mode au Sidaction, dans un discours de mobilisation puissant et émouvant. |
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Article de Pierre de Gasquet dans Les Echos Week end, 29 septembre 2017. |
Parfois, Philippe Besson sursaute. Ainsi, lorsque le candidat lui confie que son roman préféré est Les Nourritures terrestres d'André Gide. « Voilà un choix bien étonnant » pour un homme qui « certes, est vibrant, désirant, hardi, mais qui dans le même temps, s'oblige à une certaine ascèse, dissimule ou censure parfois ses sentiments profonds, ne se laisse jamais véritablement aller, contrôle presque tout. Mon étonnement persiste aujourd'hui puisque l'homme demeure, à certains égards, un coffre-fort cadenassé. » |
La photo officielle du nouveau Président de la République a suscité de nombreux commentaires, en particulier à propos des ouvrages dont le chef de l’État avait tenu à s’entourer : d’un côté les Mémoires de Charles de Gaulle, de l’autre, deux volumes de la Pléiade, l’un de Stendhal et l’autre de Gide. Le Président, dans plusieurs interviews, a confirmé son intérêt pour l’auteur des Nourritures terrestres, au point que plusieurs journalistes ont pu croire que cette Pléiade ne contenait que ce texte.
Mais il se trouve que cet intérêt est partagé, au sommet de l’État, par le nouveau Premier Ministre. Dans un livre paru au mois de juillet, Des Hommes qui lisent, Édouard Philippe justifie a posteriori le choix de son prénom en le rapprochant de celui donné par Gide au principal personnage des Faux-Monnayeurs :
Je me souviens avoir lu ce livre un dimanche matin, dans le lit de ma chambre d’étudiant à Paris, rue Berzélius, près de la Porte de Clichy. D’une traite. Je n’ai pas pu me lever avant de l’avoir terminé. Je me souviens m’être dit qu’il ouvrait des possibilités infinies en ce qu’il permettait à un roman de ne pas être simplement une histoire, [...] mais quelque chose qui ressemblerait à une œuvre d’art, à une sculpture ou à un concept construit en soi et fait pour être admiré sous toutes les perspectives et de tous les côtés.
Et je me suis dit que, tout compte fait, on avait bien fait de m’appeler Édouard. (p. 36)
À quand un (vrai) billet de banque à l’effigie d’André Gide ?
Pierre Masson
En complément, on pourra consulter l'article "Et si André Gide avait à voter pour les statuts proposés par En Marche ?"