Shaimaa Al Goberi a soutenu une thèse intitulée « Émancipation individuelle et domination sociale dans l’œuvre d’André Gide », le 28 avril 2017 à l’Université de Lorraine (Metz), sous la direction de Jean-Michel Wittmann. Le jury était également composé de Sylvie Freyermuth (Université du Luxembourg), Thanh-Van Ton-That (Université Paris Est Créteil) et Frank Wilhelm (Université du Luxembourg). L’université de Lorraine ne délivre plus de mentions pour le doctorat.
Résumé :
La question de l’émancipation individuelle est présente dans l’œuvre de Gide dès ses débuts littéraires. Liée à la découverte de son cas particulier, qui fonde sa singularité, cette question est d’abord posée par Gide sur le plan moral. Progressivement, la critique morale débouche sur une critique sociale, l’œuvre gidienne esquissant une réflexion sur les formes et les enjeux de la domination sociale exercée aussi bien sur les corps étrangers dans la société que sur d’autres groupes sociaux. La thèse se focalise ainsi plus précisément sur la représentation des Arabes dans des œuvres comme L’Immoraliste ou, plus tard, Si le grain ne meurt ; la représentation des corps étrangers et de leur place dans la société ; la représentation de la femme, perçue finalement par Gide comme entravée dans son développement par les règles et les valeurs de la société bourgeoise.
Metz, mai 2015.